« Honnêteté » est le premier mot qui m'est venu à l'esprit quand, à la moitié de ma lecture je me suis arrêtée pour penser à ma critique…
Claudine Potvin nous embarque dans une aventure historique – la sienne –, qui est aussi une aventure féministe, intime et intimiste, mais surtout transgénérationnelle.
D'abord dubitative de cet essai autofictionnel, je suis entrée dans l'histoire de cette femme dont le questionnement reste universel. Professeur d'université,
Claudine Potvin en garde un style particulier d'écriture, parfois plus parlé qu'écrit, et rempli de références et de citations. de ce côté, j'ai eu l'impression de retourner sur les bancs de la fac, à écouter un cours sur le genre féminin-féministe.
Les premiers chapitres restent choquants, à l'image de la jeunesse perdue de l'auteure. Mon intérêt est monté au fur et à mesure, et au tiers du livre, j'étais happée par cette histoire (extra)ordinaire. Cependant, je dois avouer que les vérités de l'auteure, ainsi que son parcours, sont engageant, trop engageant peut-être, et qu'il me fut difficile de lire ce livre d'une traite. J'ai en effet dû m'arrêter tous les deux-trois chapitres, histoire de respirer un peu. J'en ressors grandie d'une nouvelle expérience et d'une perspective de vie différente.
Je tiens à remercier le concours Masse Critique de Babelio et les Éditions du Blé de Saint-Boniface pour cette superbe découverte qui ne laisse pas de glace, et qui m'a permis d'ouvrir les yeux sur une époque (les années 60) et une province (le Québec) à travers l'écriture envoutante de l'auteure. J'ai aussi pu découvrir cette formidable maison de publication manitobaine qui semble regorger de pépites littéraires canadiennes.
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