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Critique de xst


xst
01 novembre 2016
Servi par une écriture « à bout de souffle » ce roman se lit d'une traite et même si la deuxième partie nous entraîne moins loin dans l'aventure, il sera difficile après avoir fermé le livre de quitter cette jeune femme atypique vivant continuellement au bord du précipice sans égards pour son corps se nourrissant de pop-corn, de crème glacée et de White Russian quand elle est à terre ou du coeur cru des poissons à bord, avec pour seul idée : pêcher encore et encore et aller au bout du bout du monde, au bout du bout d'elle-même et même au-delà. On ne saura pas ce qu'elle fuit mais cela n'a pas beaucoup d'importance car on comprend que Lili, petit bout de femme aux mains énormes, surnommée le moineau, écorchée vive, sans limite n'a qu'un besoin : se sentir libre, sans entraves, et voler au-delà de ses ressources pour oublier sans doute sa peine et ses peurs.
Catherine Poulain nous fait cadeau dans ce premier roman d'une partie de sa vie et tant est épique la force de son écriture qu'elle pourrait nous raconter encore et encore les tempêtes, les poissons qu'on éventre au bout de ses forces, les saouleries dans les bars, les quarts sans fin, l'immensité des paysages sans qu'on s'en lasse.
« Il faudrait toujours être en route pour l'Alaska. Mais y arriver à quoi bon. J'ai fait mon sac. C'est la nuit. Un jour je quitte Manosque-les-Plateaux, Manosque-les-Couteaux, c'est février, les bars ne désemplissent pas, la fumée et la bière, je pars, le bout du monde, sur la Grande Bleue, vers le cristal et le péril, je pars. Je ne veux plus mourir d'ennui, de bière, d'une balle perdue. de malheur. Je pars. Tu es folle. Ils se moquent. Ils se moquent toujours ' toute seule sur des bateaux avec des hordes d'hommes, tu es folle' Ils rient.
Riez. Riez. Buvez. Défoncez-vous. Mourez si vous voulez. Pas moi. Je pars pêcher en Alaska. Salut.
Je suis partie. »

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