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Critique de Sachenka


Ce sixième tome de la saga Ronde de la musique du temps commence très différemment des autres : on plonge dans le passé du narrateur, Nick Jenkins. Vingt ans plus tôt, il a entre dix et quinze ans, environ (à moins que je n'ai manqué cette information, elle n'est pas précisée explicitement), et sa famille habite le domaine Stonehurst. le jeune homme s'intéresse aux ragots des domestiques (dont le cuisinier Albert qui part s'établir ailleurs et la femme de chambre qui dit voir des fantômes), à la visite du général Conyers, puis à celle de l'oncle Giles, etc. Il y a aussi ce voisin, le docteur Trelawney, dont l'engouement pour la spiritualité l'a amené à développer une sorte de culte :
« L'Essence du Tout est le Dieu du Vrai.
-La Vision des Visions guérit la Perte de la Vue. »
Toute cette première partie est distincte. Puis, on revient au présent, et c'est à nouveau le tourbillon de rencontres entre amis, connaissances, membres de la famille, bref, de toute la haute société londonienne. Toutefois, grâce au long épisode de la jeunesse de Nick, j'ai senti une certaine unité dans ce tome. Comme si l'auteur Anthony Powell avait mis la table, situé le cadre et les personnages. Et c'est là qu'on reconnait un esprit classique qui, peu importe où son histoire l'amène, finit toujours par revenir à ses thèmes de prédilection. Presque tous les éléments abordés au début trouvent leur écho ou leur réponse vingt ans plus tard. Il est à nouveau question d'Albert, de la mort, des fantômes, du docteur Trelawney et de son culte, de la guerre imminente, etc. Justement, parlant de la guerre… On sent la marche du temps. Nous sommes dans la deuxième moitié des années 1930, les intentions belliqueuses de Hitler semblent de plus en plus évidentes. La possibilité d'un nouveau conflit n'est plus si farfelue. Sans doute, c'est un thème qui se fera plus présent dans les tomes ultérieurs. Dans tous les cas, si la guerre n'est pas vécue directement par les protagonistes, elle constitue un sujet souvent discuté et probablement de plus en plus obsédant. À suivre.
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