AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Millencolin


Je suis littéralement bluffé. Ce bouquin est un véritable et un formidable exercice de style. Je n'ai jamais douté que Christopher Priest fut un grand écrivain, mais je dois reconnaitre que je l'avais encore sous-estimé. J'avais décidé de garder ce titre, point de départ de L'Archipel du Rêve, à découvrir après les autres ouvrages traitant de ce merveilleux monde imaginaire. Et j'ai bien fait.

La Fontaine Pétrifiante, qui porte bien son nom en français par rapport au contenu, mais dont le titre anglais "The Affirmation" permettait un jeu de miroir avec la nouvelle The Negation parue en premier dans le livre d'or de la SF, est à mes yeux un chef d'oeuvre de la littérature. D'ailleurs ce livre est absolument à la portée de tout lecteur. Sans en dévoiler l'intrigue et vous gâcher le plaisir, il s'agit aussi bien de littérature générale que de science-fiction.

Là où ce roman est incroyable, c'est qu'il permet plusieurs lectures, plusieurs interprétations, grâce, comme à l'accoutumée chez cet auteur, à tout un univers purement métaphorique. Les indices sont distribués à des moments parfaits. Les scènes entre les deux mondes se font parfaitement écho. La réflexion sur le travail de composition de l'écrivain qui se raconte lui-même puis se relit ensuite pour revivre dans sa lecture, est simplement géniale et nous emporte pour mieux nous perdre puis nous reprendre ensuite. Et en trame de fond, une vraie histoire authentique qui se tisse, se brode, se dévoile, nostalgique, tragique.
C'est un livre sur le caractère particulier d'un homme qui doit essuyer une accumulation de malheurs au même moment, et qui décide de partir s'isoler de tout afin de réfléchir à ce que pourrait être sa vie ensuite. Mais cet homme a une imagination hors du commun, à tel point que l'on peut se demander s'il n'a pas déjà imaginé et écrit l'introduction que je viens de vous mentionner.

C'est digne d'un K. Dick dans sa plus grande forme, mais sur un autre ton, moins écriture sous effets de quelconque drogue tout de même.

Non mais plus sérieusement, Priest a atteint ici le summum, l'apogée de son talent.

Allez hop, dans mes livres pour une île déserte....
Commenter  J’apprécie          5312



Ont apprécié cette critique (49)voir plus




{* *}