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Critique de Christophe_bj


Molly Gray est femme de chambre dans un palace, le Regency Grand. Elle a des problèmes comportementaux qui laissent penser qu'elle est « dans le spectre » (de l'autisme) sans que cela ne soit jamais dit. Elle a du mal à décrypter les expressions des visages, les émotions, elle se conforme de façon exagérée au protocole professionnel de l'hôtel – ce qui fait d'elle une employée modèle mais peu appréciée de ses collègues qui lui reprochent son caractère robotique – et est perdue lorsqu'elle doit agir d'une façon non répertoriée. Elle vit seule depuis que sa grand-mère adorée, qui était son point de repère, est décédée. Un jour, M. Black, un des clients les plus fidèles du palace, mais loin d'être le plus aimable, décède, et c'est Molly qui retrouve le corps dans la suite qu'il occupait. C'est alors qu'elle va se trouver impliquée dans une affaire qui la dépasse complètement. ● le roman est très agréable à lire, le rythme est soutenu et le personnage de Molly est attachant, de même que celui de sa mamie, décédée mais longuement évoquée. ● Mais l'intrigue est assez simpliste et on devine tout de ce « cosy mystery » dès le début, sauf le tout dernier rebondissement, qui est du reste totalement superflu, invraisemblable et malhonnête, car résultant d'une information que la narratrice possédait depuis le début mais n'a pas partagée avec le lecteur. ● On pourrait donc se dire que l'essentiel ne réside pas dans l'intrigue mais dans le personnage « neurodivergent » de Molly, clone de personnages de plus en plus nombreux dans la littérature contemporaine, voir par exemple le Mystérieux Incident du chien pendant la nuit (qui a un peu ouvert la voie en 2003 à cette veine récente de romans) ou encore Eleanor Oliphant va très bien, sans parler des films et des séries, où de tels personnages foisonnent maintenant. Et j'adore ces personnages, c'est d'ailleurs cela qui m'a fait lire ce roman. ● le problème avec Molly c'est que par certains côtés son autisme est évident mais par d'autres, l'intrigue l'oblige à faire preuve d'une finesse de décryptage (y compris des émotions) incompatible avec sa neurodivergence. le personnage manque donc de cohérence, ce qui est d'autant plus évident qu'elle est la narratrice du récit. ● Faire participer un personnage autiste à une enquête était donc sur le papier une bonne idée, mais elle est à mon avis maladroitement mise en oeuvre.
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