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Critique de helhiv


Bienvenue dans le royaume de la périphrase creuse et récurrente ! Ce roman trop long pourrait facilement être réduit des deux-tiers sans toucher à l'histoire, rien qu'en remplaçant toutes les circonlocutions du style "le jeune homme amateur de grosses voitures italiennes" ou "la jeune femme aux courbes parfaites spécialiste de l'événementiel de luxe" par les prénoms respectifs des personnages.
L'autre caractéristique du roman est la richesse du vocabulaire : l'autrice et/ou l'auteur ont une connaissance poussée du dictionnaire. Cette profusion de mots rares est plutôt pour me plaire, sauf que le contraste avec l'indigence de la narration et de l'intrigue renforce encore plus le malaise ressenti à la lecture.
Je ne sais pas comment Oksana et Gil Prou se partage le travail, mais (au risque de passer pour l'obsédée de service) le seul passage qui tienne la route est la description d'un triolisme lesbien sado-maso, c'est à dire la partie franchement érotique du livre.
Quant à l'intrigue, si l'idée de pénétrer à l'intérieur d'un tableau, sans être originale, est intéressante et riche en développements imaginaires possibles, le déroulement de l'action du roman est très répétitive et sans surprise. La fin m'a donné l'impression qu'Oksana et Gil Prou ne savaient pas comment se sortir de leur histoire et que la façon la plus hallucinante serait la meilleure.
J'avais décidé de lire un livre d'Oksana suite à une rencontre très agréable avec elle mais, même en étant indulgente, je n'arrive pas à sauver cette Crypte des Fantasmes. J'ai acheté en même temps L'Outre Blanc écrits par les mêmes ... Il me reste à le lire ...
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