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Critique de oceanedeepa


J'ai découvert Jennifer Provins lors du salon Mon's Livre et j'ai tout de suite été attirée par son livre. C'est son tout premier roman et malgré quelques petits bémols, j'ai vraiment apprécié cette lecture.

Le lecteur est tout de suite jeté dans l'atmosphère oppressante d'une prison psychiatrique où le personnage principal du roman, Clara, est enfermée pour meurtre. On se rend vite compte que Clara a été jugée très rapidement, sans aucune compassion malgré les circonstances qui entourent ce meurtre. Cela crée un sentiment d'injustice chez le lecteur qui ne fera que croître face aux situations vécues par la jeune femme. Premier petit bémol du roman, sa quatrième de couverture qui spoile un peu trop à mon goût. L'auteur aurait pu jouer la carte du suspense en ne dévoilant pas directement sur la couverture que Clara a une autre personnalité appelée Carla. le lecteur a donc vite fait de comprendre que certes Clara est bien coupable mais elle est aussi schizophrène.

L'adaptation dans cette prison psychiatrique est assez difficile, surtout qu'elle n'a de psychiatrique que le nom. C'est juste une prison où sont « parqués » les criminels un peu particuliers. D'ailleurs, j'ai été fort étonnée de lire qu'il y avait peu de gardiens dans cette prison. Cela ajoute un sentiment d'exclusion envers les internés. On les cache du monde extérieur pour qu'ils ne puissent pas nuire aux autres personnes mais sans pour autant les aider. le manque de gardiens renforce l'impression d'insécurité qui se dégage de ce lieu. On va dire que Clara aura bien besoin de Carla pour l'aider dans certaines situations. La déshumanisation est à son paroxysme quand on sait que les internés n'ont plus le droit d'utiliser leurs nom et prénom mais seulement le numéro qui leur a été attribué à l'arrivée. L'ambiance malsaine et oppressante qui se dégage de ce roman est un de ses gros atouts.

Clara est schizophrène et l'auteur exprime très bien cette dualité. Clara rejette son autre personnalité, Carla, même si cette dernière va tout faire pour la protéger. C'est une relation je-t'aime-moi-non-plus assez fascinante et je me suis demandée comment elle faisait pour être à deux dans une tête. Les autres internés ne sont pas en reste non plus mais plus on avance dans le livre, plus on les découvre sous un nouveau jour. Cela montre que pour certains, ils ne doivent pas être définis uniquement par leurs actions passées.

Maintenant, j'en viens à ce qui m'a posé problème. le récit se passe dans le futur, au XXIIIe siècle, et je ne vois pas ce que cela apporte de situer l'histoire dans une période aussi lointaine. Ensuite, il y a quelques fautes qui traînent par-ci, par-là mais pas au point de gêner la lecture. Pour finir, la fin va beaucoup trop vite. Il y a 172 pages pour arriver à un cliffhanger qui va trop vite et pire, qui laisse sur la faim. En lisant la dernière ligne, je me suis dit « oui maiiiiis… et quoi ? Qu'est-ce qui se passe maintenant? » Certes, le but ultime de Clara est atteint mais je n'aurais pas été contre quelques pages supplémentaires.

En conclusion, malgré quelques faiblesses, c'est typiquement le genre de roman qui met mal à l'aise et que je recommanderais comme lecture pour Halloween, par exemple.
Lien : https://worldofvoz.com/2018/..
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