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Critique de marina53


Alors que la guerre n'a toujours pas ramené son papa depuis plusieurs printemps, parce que sa maman a dû aller travailler loin d'ici, au delà des montagnes et de la mer, la petite Louise est confiée à son pépé Léon. Au bout du chemin, accueillie par les papillons et le bourdonnement des abeilles, elle aperçoit sa cabane, perdue au milieu des champs. Si certains enfants ont peur des monstres, des vampires ou des sorciers, Louise, elle avait peur de son pépé Léon, que certains ne manquaient pas de traiter de dingue. Et pourtant, lorsqu'elle le rencontre, tout occupé à construire une machine à renoyauter les olives, elle décide que, finalement, elle l'aime bien, son pépé Léon...

Avec cet album en grand format, Thibault Prugne nous parle de souvenirs de vacances, d'amitié, d'amour entre une petite-fille et son grand-père, sur fond d'écologie et de guerre. Loin de la ville, au milieu des champs, des roseaux et des coquelicots, bercée par le chant d'oiseaux et le papillonnement des insectes, la jeune Louise va vivre, auprès de pépé Léon, véritable ermite, une parenthèse enchantée, tandis que, au loin, la guerre fait rage. En amoureux de la nature, son grand-père va lui faire découvrir son petit paradis. Empreint d'une certaine nostalgie et d'une infinie délicatesse, cet album fleure bon les souvenirs d'enfance, de ceux qui laissent une trace indélébile. Si les mots sont poétiques, vibrants et forts, ils sont merveilleusement mis en beauté par un graphisme époustouflant. Les pleines pages au trait sensible et doux et aux couleurs chaudes et réconfortantes sont tout simplement magnifiques. de véritables tableaux, d'une élégance et d'une harmonie rares, dont on admire chaque détail. de même pour les photographies au ton sépia, scotchées ici et là, mettant en avant la nature, sur lesquelles soufflent un vent de nostalgie et un certain bonheur.
Un instant suspendu...
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