Il existe deux versions du horla. Une en prose sous forme de nouvelle fantastique et une, plus tardive, sous forme de journal intime. Je viens de relire la version du journal intime. Ce qui me retient au fond c'est le titre lui-même, l'invention de ce mot « horla » pour désigner ce qu'on croit "hors de là", et qui finit par prendre les traits du plus familier. Un « unheimlich » très poignant qui sera inlassablement exploré autant en littérature qu'en art visuel. Je pense notamment à la maison du NOW-HERE de
Françoise Quardon qui, par ricochet me ramène à la fin apocalyptique du journal intime du horla, où le narrateur met le feu à sa propre maison, oubliant serviteurs et intendance, et hallucinant, dans la fournaise, la mort de cet énigmatique « horla ».
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