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Critique de Chouchane


Les escaliers de Chambord ( les vrais) sont une merveille, à l'image de la double hélice d'ADN, ils se composent de deux escaliers en vis qui ne se croisent pas. Ainsi, une personne qui monte ne croisera jamais une personne qui descend. Hé bien c'est ce que j'ai ressenti à la lecture de roman, les personnes semblent ne jamais se croiser pourtant elles vivent ensemble, elles se côtoient intimement mais elles sont seules !

Edouard Furfooz, le personnage principal, a fait de sa passion pour les petits objets et jouets anciens son métier. Evoluant dans un milieu de spécialistes, il vit entre deux avions qui le conduisent d'Italie au Japon en passant par New York, Londres, Paris. Compagnon de Francesca, il la quitte dès le début du récit car il tombe raide dingue de Laurence. Une jeune femme élégante et raffinée dont il tombe amoureux juste en la croisant. Laurence est mariée mais cela ne constituera pas un frein. Si l'histoire démarre plutôt bien entre eux, l'homme est volage et ne se privera pas de devenir l'amant de sa meilleure amie Roza.
Parallèlement, Edouard se retrouve en conflit ouvert avec un négociant d'art et ancien ami Mattéo Frire, une guerre fratricide qui se terminera mal pour Mattéo. le récit navigue entre cette sale guerre des acheteurs d'art ; les incertitudes amoureuses d'Edouard et la Hannetière une maison située dans le parc de Chambord qu'Edouard a acheté et retapé pour sa tante Ottilia.

Dans cette vie bien remplie se cache un très embrumé souvenir qu'Edouard n'arrive pas à clarifier et qui constitue une quasi-quête. Ce souvenir enfoui surgira à la fin du récit et libèrera Edouard de ses relations ambiguës aux femmes.
L'écriture est virtuose, poétique, surprenante rien à dire mais je n'ai pas accroché à cet univers de collectionneur de jouets anciens. Tout est un peu froid, les plus grandes dépressions restent inaccessibles, l'amour est flottant, les haines se déclarent avec le langage des fleurs. le milieu social dans lequel se déroule le récit est très aisé. Laurence vit entouré de domestiques, joue du piano plusieurs heures par jour, les maisons s'achètent et se vendent en un claquement de doigts. Quant à Edouard son unique centre d'intérêt concerne les objets et l'identification de son souvenir enfoui. Son indifférence à la souffrance de son plus proche collaborateur Pierre me l'ont rendu antipathique. En revanche, j'ai bien aimé ce Pierre un géant chauve, cheville ouvrière de l'entreprise d'Edouard, dont la vie se résume à son travail et à une forêt de bonsaï parfois centenaires qu'il entretient avec vénération dans son appartement.
Une lecture que j'ai inégalement appréciée. Certaines pages m'ont passionnées, d'autres carrément ennuyées.
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