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Critique de Gruizzli


J'ai découvert cette BD avec l'intention de plus avancer dans ma découverte de Pascal Rabaté, auteur dont je n'ai pas lu tant de livres et avec lequel je n'ai pas tant d'atomes crochus que cela. Mais j'essaye, et ce nouvel opus me semble aller dans la lignée de ce que j'ai lu auparavant : bien mais qui ne me touche pas non plus énormément.

Cette histoire fleurant bon avec les idées qui exploseront sous mai 68 et qui se développent ici dans un village balnéaire sujet au rapports de forces entre anarchistes et bourgeois bien ancrés dans leurs époques. C'est une sorte d'instantanée des idées de l'époque, l'explosion d'une jeunesse plus attirée par la liberté, les stigmates d'une guerre pas si lointaine et des idées bien réacs sur les colonies ou l'argent. C'est par la propriété (et donc le vol, dixit Proudhon) que tout se jouera : on attaque les valeurs fondamentales d'une société qui se croit supérieure et investie de tout. Mais l'histoire développe surtout une histoire d'amour qui fleure bon la jeunesse romantique qui tente d'échapper à un monde vieux et réactionnaire. C'est mignon et bien amené, même si il manque un petit quelque chose pour que ce soit plus impactant à ce niveau.

Pascal Rabaté aime créer des situations dans lesquels les mots sont superflues et les discussions passent avant tout par l'économie de mot. Cependant, cela conduit assez facilement à des échanges parfois trop simples à mon gout, ou des situations dont la résolution est un peu rapide à mon gout, comme lorsque les jeunes s'embrouillent suite à la photo. de fait, j'ai trouvé que l'ensemble était parfait au niveau de l'ambiance, de la façon dont les choses s'emmêlent dans une même trame qui parle plus d'une époque que de ses personnages, mais en même temps j'étais un peu trop détaché de l'histoire et des personnages. C'est, semble-t-il, quelque chose qui m'arrive souvent avec l'auteur. Je ne sais pas si cela vient de l'économie de dialogues qui me conduisent parfois à combler les bancs par mon imagination, et à avoir l'impression que les personnages sont distants, ou si c'est plus que j'ai du mal avec la façon dont il les conduit dans le récit.

En somme, une BD qui est bonne, même très bonne je pense, et qui me touche moins qu'elle ne pourrait. En tout cas je vais continuer à lire l'auteur, histoire de me faire mon avis.
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