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Critique de IreneAdler


Qu'est-ce que l'exil ? Comment l'écrire et tenter de le faire comprendre à ceux qui ne l'ont pas connu ? Mais ce n'est pas si simple parler de son exil. C'est accepter un retour sur soi. Mais comment parler de soi ? C'est toute la question de l'autobiographie. Alors parler de soi loin de ses racines, sans possibilité de retour, cela semble compliqué. Mais pas impossible, comme il essaye de nous le faire croire. Rahimi emprunte alors des chemins de traverse : la calligraphie qui se fait callimorphie, par la grâce de l'écriture arabe, très malléable. Ou parle biais de ses films, tentative de retour en Afghanistan, retour qui semble impossible.
Cela donne un livre de réflexion autour de la culture, de la famille, mais aussi de la relation ou non à Dieu (quelque soit le nom qu'on lui donne). S'il est athée, Rahimi puise sa spiritualité dans sa religion d'origine, mais aussi dans l'hindouisme qu'il a étudié lors de son exil en Inde, puis la religion catholique (et peut-être encore d'autres dont il ne parle pas ici), en prenant le meilleur de chaque : ce qui réuni et non ce qui divise. Mais aussi sur les origines de l'homme : sa mère. Eh oui ! On peut être adulte, avoir 60 ans et se retourner toujours vers sa mère, la première femme aimée.
Oui c'est très riche, ça se regarde autant que ça se lit (merci pour la reproduction des callimorphies). Et surtout ça se relit encore et encore.
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