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Critique de Nytia
De Donatienne Ranc et Kam. Qu'est-ce que la Kahute ? Une cahute c'est d'abord un abri, une habitation qualifiée de misérable. L'idée que cette cabane – hutte est petite avec des fondations frêles.
Pourtant c'est chez Vick, un vieil homme qui s'est retiré de la société pour vivre sur une petite île. C'est une espèce de trabucco qui lui permet de pêcher les débris que les hommes jettent. Un abri 100% récup' avec pour seule amie … une sardine. Drôle de choix me direz-vous … Mais saviez-vous que, loin d'être une espèce protégée, la sardine est victime de surpêche et qu'elle a régressé là où avant on la trouvait en abondance. Sara (oui elle a un prénom) est comme Vick un être social qui vit reclus, seule dans une bassine et non pas en banc.
Alors qu'il fuit l'agitation des hommes, Vick pêche un enfant ! Quelle dureté dans les mots, on valse ici avec ce qu'il y a de pire : un enfant que les courants ont fait converger jusqu'à cette île de déchets, son île de déchets. Il a fui la guerre, perdu ses parents, même la mer n'en a pas voulu : mais chez Vick il a une place.
Cette histoire, qui regroupe deux de mes thématiques fétiches : la protection de l'environnement et la migration met en lumière deux grandes causes de notre temps. En faisant converger ces préoccupations contemporaines, l'autrice ébranle notre confort intérieur, elle a osé le faire ! Les humains sont à l'origine des déchets qui forment aujourd'hui des îles entières de détritus ; et la mer le leur rend bien en rejetant, elle aussi, les êtres humains qui se noient dans ses méandres. La symbolique est forte, percutante, elle questionne nos valeurs, notre société de consommation, nos habitudes, un retour en arrière est-il possible ? le parallèle entre ceux qui ont tout perdu et ceux qui surconsomment est astucieux : l'homme est un loup pour l'homme rappelle l'autrice dès les premières pages.
Les illustrations donnent un relief incroyable au texte. Les éditions du pourquoi pas signent ici un joli choix éditorial avec l'engagement qu'on leur connaît, oser parler de « sujets de polichinelle, encore une fois. Un album pour se perdre et réfléchir, un album pour grandir.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Pourtant c'est chez Vick, un vieil homme qui s'est retiré de la société pour vivre sur une petite île. C'est une espèce de trabucco qui lui permet de pêcher les débris que les hommes jettent. Un abri 100% récup' avec pour seule amie … une sardine. Drôle de choix me direz-vous … Mais saviez-vous que, loin d'être une espèce protégée, la sardine est victime de surpêche et qu'elle a régressé là où avant on la trouvait en abondance. Sara (oui elle a un prénom) est comme Vick un être social qui vit reclus, seule dans une bassine et non pas en banc.
Alors qu'il fuit l'agitation des hommes, Vick pêche un enfant ! Quelle dureté dans les mots, on valse ici avec ce qu'il y a de pire : un enfant que les courants ont fait converger jusqu'à cette île de déchets, son île de déchets. Il a fui la guerre, perdu ses parents, même la mer n'en a pas voulu : mais chez Vick il a une place.
Cette histoire, qui regroupe deux de mes thématiques fétiches : la protection de l'environnement et la migration met en lumière deux grandes causes de notre temps. En faisant converger ces préoccupations contemporaines, l'autrice ébranle notre confort intérieur, elle a osé le faire ! Les humains sont à l'origine des déchets qui forment aujourd'hui des îles entières de détritus ; et la mer le leur rend bien en rejetant, elle aussi, les êtres humains qui se noient dans ses méandres. La symbolique est forte, percutante, elle questionne nos valeurs, notre société de consommation, nos habitudes, un retour en arrière est-il possible ? le parallèle entre ceux qui ont tout perdu et ceux qui surconsomment est astucieux : l'homme est un loup pour l'homme rappelle l'autrice dès les premières pages.
Les illustrations donnent un relief incroyable au texte. Les éditions du pourquoi pas signent ici un joli choix éditorial avec l'engagement qu'on leur connaît, oser parler de « sujets de polichinelle, encore une fois. Un album pour se perdre et réfléchir, un album pour grandir.
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