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Critique de maevedefrance


J'étais un peu inquiète en commençant cette histoire car le Carnet noir m'avait laissé avec un avis mitigé.... mais je dois dire que celui-ci c'est du grand Rebus et du grand Rankin (le dernier inspirant le premier) ! Nous voilà de nouveau en train d'arpenter les rues sinueuse d'Edimbourg, les rues que peu de touristes prennent le temps de visiter car elles sont à peines visibles, puisque enterrées - ou presque. C'est là qu'est découvert Billy Cunningham, mort d'un "pack de six" (comprendre 6 balles tirées façon IRA). Un cadavre d'autant plus embarassant qu'il s'agit du fils de l'abominable Gerald Cafferty, dit "le Gros Gerry", le mafiso de la ville, que Rebus avait mis à l'ombre à la fin du Carnet noir et qui depuis jure de lui faire la peau à la première occasion.

Rebus, toujours dans les bons plans de sa hiérarchie, est obligé d'intégrer la Brigade criminelle écossaise, rebaptisée par lui-même (attention chastes yeux fermez vous !) la "Brigade des Connards d'Enculés" : de la poésie à la Rebus ! Accueilli comme un chien dans un jeu de quilles, on l'envoie se promener façon catapulte une journée à Belfast pour rencontrer un collègue de la RUC...

Le flic nord-irlandais qui accueille Rebus lui rappelle, au cas où il ne s'en souviendrait pas que "vous, les Ecossais vous vous êtes installés ici au XVIIIe siècle en chassant les catholiques" et qu'en plus il confond la RUC avec l'UDR. Dans la RUC, il y a des catholiques. Les "jaffas",ce ne sont pas des oranges, mais le surnom donné aux orangistes. Autant dire qu'on s'éclate un max avec le fond historique de l'intrigue dans ce tome-là. Bref, Rebus rentre en Ecosse avec tout un tas de filons sur les groupuscules protestants/loyalistes extrêmistes et mafieux, du Bouclier d'Ecosse, au Temple du rite écossais en passant par l'Armée du Tartan... Lui, qui a fait ses armes en Irlande du Nord, en sort avec plein de pistes fumantes, mais qu'il garde pour lui afin de mener l'enquête seul, notamment dans une infâme cité d'Edimbourg, la Garibaldi, surnommée le Gourbi par ses habitants : tout un progamme...

Si vous ne savez pas qui est Cuchullain la Main Rouge, lisez ce livre ! Côté humour, le lecteur n'est pas en reste. On retrouve là toute la verve de Ian Rankin à son meilleur niveau ! J'ai donc passé un très bon moment avec mon copain Rebus, et appris de nouvelles insultes, telles que "FKB" ou "FTP" (l'une étant de faction catho/nationaliste et l'autre son pendant protestant-loyaliste)...Plus sérieusement, j'ai beaucoup apprécié la documentation de l'auteur sur les milices paramilitaires et l'analyse sociale qu'il en fait, dans les bas fonds d'Edimbourg.

Le seul bémol concerne l'édition française version poche qui m'a mise en pétard : faute d'orthographe dans une page au début, impression très mauvaise avec carrément des morceaux de mots qui manquent, des mots coupés sans tirets et j'en passe : désolant !!! (mon édition date du 10 août 2010, il serait temps à l'éditeur de rectifier le tir !) et encore une quatrième de couv qui présente Rankin comme l'un des auteurs majeurs du polar anglais" : de quoi s'étrangler !

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