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Critique de gill
Avec "L'académie Goncourt en dix couverts", publié en 1946, Georges Ravon invite ses lecteurs à une succulente dégustation de ... littérature.
Aujourd'hui, le livre, pourtant un peu oublié, figure sur le site Internet de la vénérable institution dans la liste des ouvrages de référence.
Chaque hiver, un miracle, un de ceux qui peuvent venir changer le destin d'un jeune auteur, est réalisé par dix exécutants que seul anime l'amour des lettres.
Ce miracle, à la fin du dix-neuvième siècle, a été imaginé et réglé dans son testament, par un vieux monsieur morose et distingué : Edmond de Goncourt.
Georges Ravon se propose, dans "L'académie Goncourt en dix couverts", d'en raconter les origines et de faire un brin de chemin avec les premiers lauréats.
Les deux chefs de file du naturalisme, Jules et Edmond de Goncourt, de santé précaire, incompris, malchanceux, furent souvent en butte à l'incompréhension de leurs contemporains.
Jules mourut avant de la voir s'amender.
Edmond ne rencontra l'adhésion du public et les honneurs qu'à la fin de sa vie.
Pourtant le temps s'est chargé de remettre leur œuvre à sa vraie place, une des premières.
Les Goncourt croyaient à la nécessité pour l'homme de lettres d'une vie dégagée de toute préoccupation.
L'idée était d'aider à l'éclosion des talents, de les tirer des difficultés matérielles de la vie et de les mettre en mesure de travailler efficacement.
Dès sa création, l'académie Goncourt compte dix membres qui se réunissent autour d'un dîner à vingt francs par tête, décident d'un prix annuel de 5.000 francs destiné à un ouvrage littéraire et bénéficient d'une rente de 6.000 francs ...
A la date de la parution de ce livre, 28 convives avaient déjà contribué à écrire l'histoire de ces dix couverts.
Gorges Ravon nous rappelle cette histoire à grands traits, évoque ces convives invités par le vieux maître du grenier d'Auteuil :
- Alphonse et Léon Daudet,
- Jean de la Varende qui démissionna deux ans, presque jour pour jour, après s'y être assis pour la première fois,
- Joris-Karl Huysmans, Jules Renard, Judith Gautier, Henry Céard, Pol Neveux, Sacha Guitry,
- Octave Mirbeau dont les colères changeantes s'en prenaient à tout et à tout le monde,
- Jean Aljabert qui créa le papier à lettres à en tête marqué à l'effigie des frères de Goncourt,
- J-H Rosny aîné, René Benjamin,
- André Billy dont l'élection provoqua la démission de Jean de la Varende et de Sacha Guitry,
- Léon Hennique,
- Léo Larguier qui dit, un jour, préférer beaucoup de choses aux êtres, la paix à une femme et la littérature à l'amour,
- Paul Margueritte, Emile Bergerat, Raoul Ponchon, René Benjamin, Gustave Geffroy, Georges Courteline, Roland Dorgelès, Elemir Bourges, Gaston Cherau, Francis Carco et Lucien Descaves ...
Gaston Ravon, dans la troisième partie de l'ouvrage, raconte les tribulations et les péripéties qu'a vécues, durant ses premières années, ce prix qui a traversé deux guerres, comment on le donne, comment il est discuté et comment il est accueilli ...
Ce livre, tout bonnement indispensable à tout amoureux de la littérature, est rédigé dans un brillant style journalistique efficace.
C'est un petit ouvrage précieux et passionnant ...
Aujourd'hui, le livre, pourtant un peu oublié, figure sur le site Internet de la vénérable institution dans la liste des ouvrages de référence.
Chaque hiver, un miracle, un de ceux qui peuvent venir changer le destin d'un jeune auteur, est réalisé par dix exécutants que seul anime l'amour des lettres.
Ce miracle, à la fin du dix-neuvième siècle, a été imaginé et réglé dans son testament, par un vieux monsieur morose et distingué : Edmond de Goncourt.
Georges Ravon se propose, dans "L'académie Goncourt en dix couverts", d'en raconter les origines et de faire un brin de chemin avec les premiers lauréats.
Les deux chefs de file du naturalisme, Jules et Edmond de Goncourt, de santé précaire, incompris, malchanceux, furent souvent en butte à l'incompréhension de leurs contemporains.
Jules mourut avant de la voir s'amender.
Edmond ne rencontra l'adhésion du public et les honneurs qu'à la fin de sa vie.
Pourtant le temps s'est chargé de remettre leur œuvre à sa vraie place, une des premières.
Les Goncourt croyaient à la nécessité pour l'homme de lettres d'une vie dégagée de toute préoccupation.
L'idée était d'aider à l'éclosion des talents, de les tirer des difficultés matérielles de la vie et de les mettre en mesure de travailler efficacement.
Dès sa création, l'académie Goncourt compte dix membres qui se réunissent autour d'un dîner à vingt francs par tête, décident d'un prix annuel de 5.000 francs destiné à un ouvrage littéraire et bénéficient d'une rente de 6.000 francs ...
A la date de la parution de ce livre, 28 convives avaient déjà contribué à écrire l'histoire de ces dix couverts.
Gorges Ravon nous rappelle cette histoire à grands traits, évoque ces convives invités par le vieux maître du grenier d'Auteuil :
- Alphonse et Léon Daudet,
- Jean de la Varende qui démissionna deux ans, presque jour pour jour, après s'y être assis pour la première fois,
- Joris-Karl Huysmans, Jules Renard, Judith Gautier, Henry Céard, Pol Neveux, Sacha Guitry,
- Octave Mirbeau dont les colères changeantes s'en prenaient à tout et à tout le monde,
- Jean Aljabert qui créa le papier à lettres à en tête marqué à l'effigie des frères de Goncourt,
- J-H Rosny aîné, René Benjamin,
- André Billy dont l'élection provoqua la démission de Jean de la Varende et de Sacha Guitry,
- Léon Hennique,
- Léo Larguier qui dit, un jour, préférer beaucoup de choses aux êtres, la paix à une femme et la littérature à l'amour,
- Paul Margueritte, Emile Bergerat, Raoul Ponchon, René Benjamin, Gustave Geffroy, Georges Courteline, Roland Dorgelès, Elemir Bourges, Gaston Cherau, Francis Carco et Lucien Descaves ...
Gaston Ravon, dans la troisième partie de l'ouvrage, raconte les tribulations et les péripéties qu'a vécues, durant ses premières années, ce prix qui a traversé deux guerres, comment on le donne, comment il est discuté et comment il est accueilli ...
Ce livre, tout bonnement indispensable à tout amoureux de la littérature, est rédigé dans un brillant style journalistique efficace.
C'est un petit ouvrage précieux et passionnant ...
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