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Critique de evergreen13


Le verger de pêches
Les pêches Nash sont renommées dans toute la région de Gunnison, Colorado. Douces, rosées à l'extérieur, d'un rouge profond à l'intérieur, juteuses, sucrées, elles sont cueillies à la main par des générations de Nash à parfaite maturité. C'est Torrie (Victoria) Nash qui nous raconte l'histoire de sa famille et la sienne qui s'inscrit plus largement dans celle des Etats-Unis, balayant ainsi une vingtaine d'années entre 1948 et 1970.
En 1948, Torrie a dix-sept ans lorsqu'elle fait une rencontre qui va bouleverser sa vie. Jeune fille « obéissante, serviable, respectueuse de mes aînés » elle s'occupe de son père, de son frère et de son oncle rentré mutilé de la guerre. Sa mère est morte quelques années plus tôt. Elle travaille dur, notamment dans le verger, mais ne remet pas en question sa condition. En allant au village voisin faire quelques courses, elle croise un jeune homme, « un inconnu crasseux » : le coup de foudre réciproque est immédiat. Mais Wil Moon n'est pas la bonne personne : c'est un vagabond, qui plus est un amérindien…
Ce roman (le premier de l'auteure) m'a touchée à plusieurs titres, porté par le très beau personnage de Torrie.
Son histoire, racontée à la première personne, est tragique, poignante… mais elle est éclairée par la nature magnifique du Colorado, des montagnes de la Blue Mesa, de la rivière Gunnison, de l'amour que la jeune femme porte à sa terre, à son verger, qui bientôt sera englouti par le barrage qui va être construit.
L'histoire de Torrie est ponctuée de renoncements, mais elle est aussi porteuse d'espoir à l'image de cette nature qui ne cesse de se renouveler.
C'est le portrait d'une femme courageuse et libre, auquel on s'attache et qu'on aime suivre dans sa construction tout au long du roman.
Je remercie Babelio et Robert Laffont pour ce beau cadeau reçu dans le cadre d'une masse critique privilégiée.
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