AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de lesagentslitt


[Cette critique a été rédigée par Arribat, auteur du site Avatarpage]

C'est l'histoire sans fard, celle de l'anecdote, du récit, presque du carnet de note. Une chronique tout en modestie qui, se sachant destinée à l'intimité des proches, se livre sans précaution ni calcul. Ecrivant sans effort de style, presque comme pour un rapport, l'auteur laisse cependant déborder entre ses lignes besogneuses des témoignages involontaires comme autant de signes des temps. A Aden déjà :

« A huit heures, j'allais à terre, mené par quatre négros qui m'avaient embarqué de force dans leur pirogue. »

Rien de vraiment raciste, notre Colonel Tournier ne fait-il pas de l'auteur un véritable missionnaire laïque, et puis négro n'est jamais qu'un adjectif à géométrie variable. Au final, ne revient-il pas au blanc de dominer ?

D'ailleurs, à part cette maladresse, notre rédacteur ne démontre pas d'autres attaques sur ce terrain, tout au plus remarque-t-il de façon redondante la saleté de ces gens qui vivent avec leurs animaux. N'aurait-il pas fait de même à la rencontre de la France profonde ? de toute façon, Lucien de Reinach a le regard porté vers son nombril natal. Il passe son temps à décrire ses repas et l'organisation des réceptions destinées à accueillir une personnalité européenne dont il n'oublie jamais de donner le nom, alors qu'il se contente des titres ou fonction des locaux. La colonisation est un ascenseur social qui vous permet de fréquenter du beau monde et l'écrire à la famille prépare la notoriété de demain, lorsqu'on reviendra au pays tout auréolé par la fréquentation de quelques gloires reconnues et connues.

Lire la suite sur : http://www.les-agents-litteraires.fr/lettres-indochine-lucien-reinach
Lien : http://www.les-agents-litter..
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}