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Critique de Pleven


ATTENTION : cette critique contient de vrais morceaux de spoiler !
Dans un autre vie, avant d'être un écrivain plutôt adroit de sa plume, Eric Reinhardt a dû être une femme moralement harcelé par un pervers narcissique.
Personnellement, je ne vois que ça pour expliquer le réalisme avec lequel l'auteur nous raconte la (misérable) vie de Bénédicte, son (courageux mais désespéré) combat, ses (émouvants) espoirs d'une vie meilleure (à laquelle faut être clair pas un instant elle ne croit).
Ce bouquin est terrible. Il pourrait être pathos, il ne l'est pas. Il pourrait réveiller le voyeur qui dort en tout lecteur, il ne le fait pas. Il nous met à l'intérieur de cette femme martyre, et cela empêche tout artifice qui ferait sonner faux ce récit. On souffre avec Bénédicte, on lui arrache le calice des lèvres pour le boire jusqu'à la lie à sa place, et, c'est là ce qui est terrible, on se résigne avec elle.
Il faut noter qu'au début du livre Eric Reinhardt multiplie (à dessein ?) les fausses pistes de genre. On pense d'abord qu'on va avoir affaire à ce genre de livre (chiant) d'intello qui narre par le menu la rencontre d'un écrivain et d'une de ses lectrices (ah... le fantasme de l'écrivain), puis arrive cet hilarant chapitre de la première fois de Bénédicte sur Meetic, avant qu'enfin le roman trouve sa voie. Et s'y tienne.
Donc, à lire. Et parce que je ne spoilerai pas tout je ne parlerai pas de cette fin très inattendue qui fait du bien au lecteur harassé...
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