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Critique de Mamzellegazelle


*** C'est pas l'homme qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'homme***

... Et la Mer prend les fils des Mères, les frères, les maris. Cette Mer qui fait pleurer les Mères, mais qui les font vivre aussi, ainsi que toute la fratrie, tout le village, toute la région ...
C'est le cas des habitants de Fouras, presqu'île de Charente-Maritime, village où les marins prennent la mer et disparaissent alors que les garçonnets deviennent mousses très jeunes. La vie est dure ...
L'histoire commence en 1890, où l'on suit deux familles principalement et leurs veuves : Amélie, Maria, Anne et Magdeleine. Toutes les quatre veuves et leurs enfants, certains en bas âge, d'autres en âge de perpétrer la profession de leur père, mort en mer.
Les filles, elles, travaillent avec leur mère.
L'auteure, Frédérique Rémy, raconte la vie de ses aïeuls, la dureté de la vie en bord de mer alors que Fouras devenait déjà la station balnéaire, connue aujourd'hui, où en 1900 les premières "Élégantes" et les "Grands Messieurs" y venaient pour se baigner et profiter de la plage, la mairie voyant déjà là, le futur florissant de la région.
Mais, en 1913, on sentait grandir la prochaine désolation. La guerre éclate, et les hommes ont dû partir dans les tranchées, laissant les femmes face à leur sort pour nourrir ceux qui sont restés.
Battantes, malgré la tristesse et les mauvaises nouvelles arrivant du front avec ceux qui sont tombés, ces femmes courages vont se débrouiller afin de survivre et devenir également infirmières puisqu'un hôpital de fortune verra le jour non loin du village. Certaines y rencontrent l'amour, d'autres perdront leur époux frappés par la grippe Espagnole, cachée par le gouvernement Français afin de ne pas affaiblir plus le moral des troupes qui repoussent les Allemands dans les Ardennes.

Ce récit familiale est d'une grande intensité. le lecteur vit à travers les mots de l'auteure, les drames, les passions et l'Histoire de cette région pendant les années sombres.
Un grand bravo à l'auteure pour ses recherches, car le livre est accompagné de photos familiales et de cartes postales anciennes.

Je remercie les Editions La Bouinotte et Babélio de m'avoir fait connaître cette fabuleuse histoire lors de l'opération Masse Critique de septembre.
Ce récit est un gros coup de coeur !
J'ai très envie de découvrir l'autre ouvrage de l'auteur dans le même style : Femmes courages.
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