" Si j'avais su que je les aimais tant, je les aurais aimés davantage".
Cette phrase résonne en moi d'une étrange façon.
Cela fait une bonne vingtaine d'année que j'ai découvert le journal
Charlie Hebdo, que je l'achetais et le lisais régulièrement. J'étais jeune, j'avais une âme d' "anar tendance patchouli" comme dit Renaud dans une de ses chansons. Et si je vous parle de Renaud, c'est parce que c'est grâce à lui que je me suis mise à lire
Charlie Hebdo de façon assidue dans les années 90.
Renaud y écrivait une chronique, d'abord appelée "
Renaud bille en tête", puis "
envoyé spécial chez moi". J'ai toujours été une adoratrice de Renaud et j'attendais souvent la sortie de son nouvel album pour avoir l"écho" de ce chanteur énervant sur l'actualité, sur l'atmosphère régnante. Alors, vous pensez bien, lire Renaud chaque semaine, suivre ses humeurs, ses pensées du moment, c'était un vrai bonheur pour moi !
Et c'est ainsi que j'ai découvert la bande de
Charlie Hebdo. Qui riait de tout, qui riait de rien, mais surtout qui osait. Francs-tireurs au crayon noir, chroniqueurs à la plume acerbe mais toujours légère. C'est ce ton "bon enfant", espiègle, insoumis et facétieux qu'on ne retrouve dans aucun autre journal qui fait la particularité de
Charlie Hebdo, qui nous fait dire que
Charlie Hebdo n'est pas un journal comme les autres.
Alors, oui, je m'en veux d'avoir rangé dans un placard mon âme rebelle et remisé mes vieux
Charlie Hebdo...
Il est temps de les ressortir.
Aujourd'hui, plus que jamais, je suis Charlie. Mais, je veux surtout l'être encore, demain et tous les autres jours qui suivent.