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Critique de Sylvere


Décidément, plus je lis les textes publiés par les éditions le passager clandestin et plus je suis accroc à cette petite maison d'édition et notamment à sa collection « Dyschroniques ».

Lorsque j'ai vu dans une Masse critique de Babelio la présence de livres de cette collection, je n'ai pas hésité une seconde, j'ai cliqué. Un grand merci donc à Babelio et aux éditions le passager clandestin pour ce livre.

Ce texte m'a enthousiasmé. Comme souvent avec les ouvrages de cette collection, on a du mal à croire à la date de la première parution tellement les textes sont modernes et entrent en résonance avec l'actualité.
Ce texte ne fait pas exception, loin de là.
Cette nouvelle de Mack Reynolds date de 1967. L'auteur y parle d'obsolescence programmée, de gâchis des ressources naturelles, de surexploitation, d'une agriculture déréglée avec notamment une surconsommation d'engrais, de néocolonialisme économique, et de bien d'autres thèmes actuels.
Et comme cela est dit dans la post-face, nous ne sommes pas devant un simple texte de science-fiction, nous sommes ici face à de la « science-sociale-fiction ».

Pour faire un point rapide sur l'histoire, qui est très bien résumée sur le quatrième de couverture, nous sommes en pleine guerre froide et nous suivons Paul Kosloff, un agent secret américain originaire du bloc de l'Est et qui voue une haine absolue aux communistes. C'est l'un des meilleurs, mais il est aussi bourru, imprévisible, ingérable et ne fait que peu de cas de la hiérarchie. Pour lui, tous les moyens sont bons pour réussir ses missions et surtout pour vaincre le communisme.
Mais la période n'est plus aux esclandres et il se retrouve placardisé. On lui confie une mission sur le sol américain, lui qui ne vie que pour les missions dans le bloc de l'Est, infiltrer un groupuscule gauchisant…
Je n'en dis pas plus. Tout ne va pas être si simple qu'il l'imaginait, etc. Lisez ce livre pour en savoir plus.

Comme toujours avec la collection « Dyschroniques », ce qu'il y a autour du texte est presque aussi intéressant que le texte lui-même (les pages sur l'auteur, le contexte d'écriture, le contexte politique, les en plus).
On comprend notamment un peu mieux ce texte quand on sait que l'auteur est le fils aîné de Verne Reynolds, candidat au poste de vice-président des États-Unis pour le Socialist Labor Party en 1924, et candidat à la Présidence en 1928 et 1932.

Pour conclure et pour ne rien gâcher, j'aime beaucoup l'esthétique de cette collection et notamment le joli travail sur la typographie avec des lettrines de début de chapitres originales et faisant penser au travail des enlumineurs.

Bref une chose est certaine, mon aventure littéraire avec les éditions le passager clandestin est loin d'être terminée.
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