« Mais j'étais un terrain miné, quiconque posait sa patte sur les murs faisaient exploser toutes mes ruines, et mes ruines retombaient, intactes, elles se redéposaient et le vent du bonheur tournait autour. Que peut le vent contre la pierre ? Elle est inviolable, gravée de mort et de passages. » (p. 78) Marquée par l'absence d'amour, par la religion et le péché, par la peur et les violences physiques et sexuelles qu'inflige le père – il y a une scène insoutenable où il force son frère et sa soeur à des gestes sexuels à grands coups de crucifix -, Elizabeth n'arrive pas à aimer. Ni la petite fille qu'elle aura, ni le père de son enfant. Elle a des amants, avec lesquels la sexualité est empreinte d'autodestruction, de douleur, de possession. Je reconnais tout le talent de l'auteure, qui nous emmène ainsi dans les profondeurs inexplorées de ce personnage tourmenté, mais ai-je aimé faire ce voyage avec elles… ? J'en sors quelque peu lessivée et nauséeuse…
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