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Critique de Ziliz


Ziliz
05 septembre 2014
Au moins cinq leçons à retenir de ces quatre nouvelles de Jørn Riel :
- il ne faut pas recongeler un copain décongelé
- mieux vaut, pour poser ses fesses, un petit coin chez les autres qu'un grand espace sur la glace
- on peut être copain comme cochon avec un porc au point de préférer sa compagnie à celle d'un homme
- une expédition polaire ne suffit pas à faire de vous un héros, faut pas croire ce que disent les journaux (danois)
- qui a bu boira, et qui n'a jamais bu boira en passant un hiver en Arctique

Jørn Riel a quitté son Danemark natal dans les années 50 pour une expédition scientifique au nord-est du Groenland. Il y est resté seize ans. Assez longtemps, donc, pour admirer les beaux paysages, expérimenter les conditions de vie extrêmes, côtoyer les trappeurs. Et en tirer des histoires savoureuses.
J'ai lu le recueil de nouvelles 'La vierge froide et autres racontars', version texte. Alors que je m'étais copieusement barbée parmi ces vieux barbus, je me suis régalée de ces récits en images, délirants, féroces et drôles. On y croise de jeunes danois naïfs venus tâter de l'aventure et qui déchantent vite lorsqu'ils découvrent le froid, l'obscurité, l'absence de femmes, la solitude ou - pire ? - la cohabitation avec de vieux bonhommes. On y rencontre aussi des trappeurs installés là depuis des lustres, briscards hauts en couleur, rustres, solidement cramponnés à leurs habitudes (éthyliques, notamment), pas méchants mais totalement imprévisibles.

Cet album est un régal grâce aux situations et dialogues (qui rappellent la 'Rue de la Sardine' de Steinbeck), et aux chutes savoureuses. Adaptation doublement réussie : le graphisme exprime au moins autant que le texte l'esprit loufoque et l'humour à la fois noir et mignon.
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