Un roman d'été, d'amour, de folie, désordonné, drôle et léger. Il y a 196 pages séparées par petits chapitres. le narrateur est Louis de Gonzague. Il tombe amoureux.
Le roman est "
éparpillé". Non pas chronologiquement, mais dans la structure même du livre. Un chapitre, le narrateur nous raconte, un petit poème en plein milieu fixant une émotion dans le temps et on arrive à la bonne vieille narration style "Je suis dieu et je sais tout".
Une douce folie parcours cet oeuvre, et nous réussissons à palper les questionnements existentiels du héros. le sens de l'humour de
Benoit Roberge est hallucinant. Je n'ai rarement rie autant en lisant et surtout en si peu de pages. Sans sa plume l'histoire aurait fort probablement pu n'être qu'une simple nouvelle. Sa capacité de maquiller les faits rend certains passages hilarants.
"Hier, j'ai croisé sur la rue une fille qui avait de beaux mollets." On voit le portait, mais on garde les pieds sur terre. On n'est pas en train de délirer. On s'englue tristement dans la banalité. "Hier, j'ai été pétrifié par une fille sublime dont le corps tout entier semblait amoureux de ses mollets. Aussi dorés et scintillants qu'une statuette de gala, ils traversaient l'espace avec l'air assuré d'un mannequin norvégien sur un catwalk de Milan."
Magnifique. Tout simplement, magnifique. Ces pages sont truffées de ce maquillage sublime, d'une ligne à l'autre. Unique en son genre. Une poésie pour les yeux.
Par contre, bien sûr je dois absolument trouver des points négatifs, il ne s'agit pas d'un roman standard. Même court et même en aimant le style de l'écrivain, on atteint la fin en se disant: "C'est beau, mais un peu plus et ça aurait été trop". L'histoire n'est pas si énorme que ça. Il ne s'agit pas ici d'une aventure hors du commun. Il ne s'agit que d'une histoire banale d'un homme qui tombe en amour avec une femme. Ce qui fait le charme, c'est l'enrobage.
À lire pour connaître l'univers déliré de
Benoit Roberge. À surveiller.
Ma note: 7 sur 10
James W. Pack