AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de LoupAlunettes


: Derrière chaque grand héros se cache une maman. Une évidence.

Mais on ne les voit pas toujours.

Celle de cette histoire semble un peu forcer la porte (sans grande mauvaise intention, attention) et se reprend à son compte le titre de l'aventure.

Que le chevalier Dick van Dyke n'y voit pas d'ombrage, elle veut simplement voir le roi de visu.

Ce n'est pas tous les jours que l'on peut voir des stars de près, dirions-nous.



Seulement... comment dire avec tact et amour sincère, elle prend de la place.

Tandis que le valeureux Dick van Dyke est appelé à la cour du roi séance tenante afin de le défendre contre les représailles du terrible Chevalier Noir (une sordide histoire de sous avec le père royal qui s'est carapaté par la mort sans rembourser ses dettes), maman prend ses effets et suit sans discussion possible.

Le chevalier trotte donc fièrement ( si, un peu tout de même), fort de ses facilités et de sa valeur qui n'est plus à prouver.

Nous sourions des différents clins d'oeil empruntés ci et là, il y a un chaperon rouge qui passe par exemple à travers champs et rit du spectacle familial qui s'offre à elle.



Savez-vous que le héros porte aussi le nom du très célèbre acteur américain qui joua le tout aussi célèbre ramoneur dans la version de Disney "Mary Poppins", vos parents vous répondraient "bon sang, mais c'est bien sur!".



Petit cerise sur le gâteau pour le plaisir des yeux, reconnaissance visible d'une belle recherche d'esthétique, Marjorie Pourchet a repris à son actif un style graphique reconnaissable des personnages médiévaux.

Nous sommes de fait transporter à l'époque de l'aventure plus vrai que vrai.



Bon, et cette maman?

Et bien, elle nettoie les bottes de son fiston sur le chemin pendant qu'il marche pour qu'il prête bien à l'arrivée, repousse les ogres affamés (ah non, pas mon fils, la chair de ma chair!) en leur proposant des sandwiches bien frais et sans danger pour la fleur intestinale.

L'aventure est décalée et évidement pleine d'humour, le héros devra remercier sa maman d'assurer ses arrières comme une couturière méticuleuse de culotte décousue.



Sa journée de maman ne sera pas différente (une maman reste une maman) ni la même (c'est qu'il y en a des choses intéressantes et palpitantes sur les chemins).

Et nous, nous rirons un bon coup de cette histoire qui transforme le quotidien du preux chevalier en farce.

Les deux auteurs hispaniques rendent certainement à la fois hommage et aussi font un pied de nez à leur culture dont les légendes locales parlent avec emphase de mère protectrice et très aimante, de machos forts et virils. C'est qu'on les aime les héros, c'est qu'on les aime les mamans.
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}