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Critique de philippemarlin


Avec Rennes-le-Château, la Colline Envoûtée (Guy Trédaniel, 1982), Jean Robin apporte incontestablement une pierre importante à l'étude du Mythe. Il nous est proposé en effet un travail méticuleux de débunking de l'affaire Plantard et du Prieuré de Sion, un démontage quasi mécanique de la supercherie dont fut victime Gérard de Sède. Rien ne résiste aux outils de chirurgien de Jean Robin, faux manuscrits, parchemins trafiqués, stèle et dalles douteuses, citations inventées, personnages fabriqués…etc……… Avec au fond de la bouche, un goût amer, celui d'avoir rêvé avec les livres de Gérard de Sède, et celui d'avoir vu le rêve s'écrouler…….. Et avec une lancinante question tout au long de l'ouvrage : mais pourquoi avoir monté cette invraisemblable mystification ? Jean Robin y voit de sombres machinations politiques, sur fond de haine qui flirte avec le racisme……. Etrange tout cela……
Je ne peux m'empêcher de citer un des passages qui m'a particulièrement amusé !

Citation du Marquis de Cherisey :
« M'étant rendu à Rennes les Bains en 1961 et ayant appris qu'après de l'abbé la mairie de Rennes-le-Château avait brûlé (avec ses archives), j'ai profité de l'occasion pour inventer que le maire s'était fait délivrer un calque des Parchemins découverts par l'abbé. Alors sur l'idée de Francis Blanche, je me suis mis en devoir de composer un calque codé sur des passages d'évangiles et de décoder moi-même ce que j'avais codé Enfin par voie détournée je faisais parvenir à Gérard de Sède le fruit de mes veilles. Cela a marché au-delà de mes espoirs. » En effet...
Comme nos lecteurs seront peut-être surpris par cette apparition inattendue du fantaisiste Francis Blanche, nous nous en voudrions de ne pas leur citer le récit que fit le marquis de Chérisey journaliste puis acteur de sa rencontre avec l'immortel auteur de Signé Furax : « Je l'ai rencontré pour la première fois dans un night-club proche de la place Saint Georges à Paris. Il jouait à faire peur et y réussissait ».
« Il a joué un grand rôle dans ma vie d'acteur à Bruxelles en 1961, à l'occasion du tournage de Vive le Duc, un film belge dont le moins on dira, mieux vaudra [sic]. Ensuite nous nous sommes rencontrés chez Cornehs, un spécialiste des marionnettes puis encore dans un night-club de la gare du Nord, aujourd'hui aboli. Il me fit raconter mes histoires de trésor, celle des rouleaux de bois d'où l'abbé Bérenger Saunière avait sorti des Parchemins qui depuis s'étaient éclipsés Pour rejoindre les coffres d'une banque anglaise.
Fabrique-moi ça. Je suis preneur...
Fabriquer quoi ?
Des parchemins. Torche-moi cette farce et adresse-la chez Arnaud de Chassipoulet. Elle paraîtra dans mon feuilleton radiophonique.
« Signé Furax » était le nom de ce feuilleton radiophonique qui a laissé quelques traces dans la mémoire des auditeurs. Croirait-on pourtant que Pierre-Arnaud de Chassipoulet (avec un nom pareil) existât vraiment ? J'ai rencontré ce monsieur qui avait un magasin de magnétophones près de la rue de la Boëtie, mais sans rien lui remettre. Les pseudo-parchemins avaient occupé une part si importante de mes activités, que leur histoire dépassait le cadre d'un feuilleton »
Telle est donc la genèse des célèbres Parchemins de l'abbé Saunière »……..
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