Le sous-bois

Cette pauvre Charlène qui, à quarante ans, vit toujours chez ses parents! Fantine et Virgile: complètement infantilisés. Toujours en train de se bécoter ou de se tripatouiller. Heureusement, il y a Diane. Belle, lumineuse. Un ange. Cette enfant arrivée sur le tard, Charlène la considère plus comme sa fille que comme sa soeur Et elle ne regrette pas d'avoir renoncé à Thibaut, le seul homme de sa vie, pour pouvoir s'occuper de sa petite soeur et de ses parents. Ou si peu. Cette année, elle se réjouit de les emmener en vacances. Elle a loué une petite maison de conte de fées, en sous-bois. Mais là, elle déchante. Diane ne veut participer à aucune des activités que Charlène s'échine à organiser. Et quand celle-ci découvre que sa petite soeur tient un journal intime, sa vie bascule.
Nous lisons tout le récit à travers la vision de Charlène. Au début, cette famille paraît bien ingrate: Charlène s'occupe du magasin, fait les courses, prépare les repas, s'échine à trouver ce qui fera plaisir à chacun. Et eux se laissent dorloter, rouspètent, ne sont jamais contents, ne lèvent pas le petit doigt.
Mais peu à peu, la vision change. Petite touche par petite touche, des détails se mettent en place qui vont faire basculer les choses.
Le roman est dérangeant. On sent une fatalité arriver, on voudrait la changer, impossible.
Quelle frustration!
J'ai beaucoup aimé ce livre, mais je ne peux pas vraiment expliquer pourquoi sans en déflorer l'intrigue. Ce serait dommage.