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Critique de Zephirine


« Ma commère il vous faut purger / Avec quatre grains d'ellébore… » voilà ce que conseille le lièvre à la tortue de la fable de Jean de la Fontaine. Car la poudre des racines d'hellébore était utilisée autrefois pour soigner la folie.
C'est une des nombreuses anecdotes que l'on peut lire dans « Les plantes sauvages. Les identifier, les connaître, les utiliser ».
Avec plus de 900 dessins, on découvre pas moins de 110 plantes et fleurs sauvages, des plaines jusqu'au montagnes. Un ouvrage imposant qui allie un savoir en botanique aux anecdotes historiques en passant par les usages médicinaux et culinaires.
Je retrouve la chélidoine, cette modeste fleur jaune, herbe aux verrues chère à ma grand-mère. Et beaucoup d'autres qui, comme elle, avaient leur place dans la pharmacopée et dans la cuisine de nos aïeuls. Comme la raiponce, comestible de la racine aux bourgeons en passant par les feuilles, qui est aussi le titre d'un conte populaire allemand que les frères Grimm ont popularisé.

Pour créer cet ouvrage colossal, ils se sont mis à trois :
Cathy Roggen-Crausaz, guide nature et accompagnatrice en montagne a écrit les textes.
Herboriste et botaniste, Emmanuel Roggen a aussi participé à l'écriture.
Et le troisième larron, le peintre naturaliste Lorenzo Dotti, a mis sa palette et ses pinceaux à contribution pour illustrer magnifiquement chacune des plantes présentées, souvent dans son milieu naturel.
On peut retrouver leur biographie en début d'ouvrage

La lecture de cet ouvrage peut se faire dans l'ordre des pages ou bien de façon plus spontanée au gré des envies. J'ai choisi la deuxième option, me servant de l'index pour retrouver quelques plantes qui me tiennent à coeur comme le lis martagon que j'ai tant admiré dans les Alpes. J'ignorais cependant que son bulbe aux écailles jaunes était prisé des alchimistes de la Renaissance qui croyaient que sa racine avait le pouvoir de transformer le métal en or.
Et que dire de toutes ces plantes mal aimées comme l'ortie aux multiples vertus.
Intéressant aussi d'apprendre à reconnaitre les plantes toxiques comme le vératre commun, appelé aussi faux hellébore à cause de sa ressemblance avec cette dernière. Il est possible que la mort d'Alexandre le Grand ai été causée par l'absorption de cette plante toxique.

On découvre la plante dans son milieu naturel, ce qui peut être utile si on va sur le terrain pour herboriser.
« S'il fallait choisir un modèle de plante pionnière, le tussilage gagnerait tous les suffrages. Cette astéracée à inflorescence jaune d'or reconnaissable à sa tige recouverte d'écailles brunâtres, met tout en oeuvre pour coloniser les sols pauvres et vierges. Tout terrain remué et dépourvu de végétation fait son bonheur. »

Mine d'informations et d'histoires intrigantes, « Les plantes sauvages » est un livre de référence et de vulgarisation scientifique à mettre entre toutes les mains.

Je remercie les éditions Salamandre et Masse critique de Babelio pour cette lecture fort instructive et ludique.



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