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Critique de Verdorie


Au début du 17e siècle, Vlaanderen (Flandres) était encore une province des Pays-Bas. Même si cela n'est mentionné nulle part, il est presque certain que l'histoire de Saskia débute à Antwerpen (Anvers), puisqu'on rencontre dans les pages de cet album, Antoon van Dyck, qui, avant de déménager à Londres en 1631, peignait (e.a.) les portraits de la bourgeoisie de cette ville.

Parce que son père, notable, ne peut rien lui refuser, Saskia van Dorn, jeune fille aussi blonde que le sable des dunes dans lesquelles elle aime courir, va se marier avec Nilius. Ce dernier est certes doté d'une fortune avec laquelle il fait construire un vaisseau, mais c'est également un grand naïf qui va se faire flouer par "le cénacle des rats à bésicles et aux titres honorifiques" qui fait et défait les lois sur la construction des navires et les taxes sur la navigation maritime.

Le jour où Saskia, en robe de mariée, attend son beau capitaine sur les quais...elle voit, à l'entrée du port, la nef de Nilius, attaquée par des pirates...sombrer avec tout son équipage...
Elle ne pense alors qu'à se venger et s'offre à Cabiljaw, un flibustier, en échange de la capture du pirate qui a provoqué la mort de son amour.

C'est ainsi que Saskia s'embarque avec le lecteur sur un bâtiment boucanier pour apprendre la vie à bord, les superstitions des marins et les secrets de la flibuste...

Les dessins classiques dans les tons naturels, que ce soit à terre ou en mer, détaillent avec précision l'architecture de la ville, les intérieurs bourgeois, les navires...or, j'étais surtout fascinée par l'expressivité des visages !
Le langage, absolument savoureux et pittoresque, émaillé par quelques mots néerlandais et/ou flamands, vaut à lui seul de lire cette BD.

Pierre Dubois avait presque réussi à faire croire que Saskia la flibustière à réellement vécu : on peut observer son portrait inachevé, peint par van Dyck, à la page 52 et l'auteur avance aussi quelques détails supplémentaires concernant cette fille au caractère trempé par l'écume salée des houles.
Malheureusement, Dubois rajoute de façon superfétatoire un dernier chapitre (très...trop !) fantastique à une histoire légendaire qui aurait dû s'arrêter à : "...et la robe noire monta en claquant à la corne du mât, déployant les couleurs de Saskia des Vagues !..."
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