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Critique de Annette55


C'est mon huitième livre de cette romancière rencontrée à un festival du livre à Saint- Louis près de Mulhouse , où elle dédicaçait «  Rose» en 2011, son oeuvre de l'époque.

Depuis la lecture de «  Elle s'appelait Sarah,» je n'ai pas cessé de lire cette romancière franco - anglaise.
Si les thèmes explorés sont toujours les mêmes à savoir la douleur du deuil, l'empreinte des lieux, les maisons, le poids des secrets , les changements climatiques , le lecteur découvre un roman d'anticipation qui nous entraîne dans un futur inquiétant , l'univers de l'intelligence artificielle, des drones et robots ....
Paris a été endommagé par des attentats, la Tour Eiffel n'existe plus , remplacée par un hologramme illuminé le soir.

Après la rupture violente avec son deuxième mari : François dont on découvrira les motifs dans des chapitres dédiés à des carnets intercalés avec la nouvelle vie de cette écrivaine Clarissa......

Elle emménage dans un appartement luxueux , ultra moderne avec vue imprenable sur la ville bouleversée construit dans l'ancienne zone d'attentats grâce au CASA : centre de synergie artistique... réservé aux artistes ...
Quel est cet organisme ?
Ce lieu privilégié est censé lui permettre de continuer son oeuvre.....?
Elle bénéficie d'une assistante - robot personnelle qui lui lit ses mails et effectue toutes sortes de tâches, nommée Madame Dalloway en référence à Virginia Woolf ,Ombre Fascinante qui plane sur le livre comme Romain Gary, d'ailleurs .
Beaucoup de références littéraires hantent et inspirent cette oeuvre.
L'auteure dissèque avec talent ,humanité, profondeur et humour ses personnages , sa fille Jordan, sa petite fille très proche d’elle, son premier mari américain Toby, François , son deuxième mari , décrits minutieusement .


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Elle mène une intrigue diabolique, explore les menaces qui pèsent sur notre intimité, notre liberté et notre libre- arbitre ...
Où «  La littérature n'avait plus sa place, où des individus de tous âges , tous milieux , de toutes nationalités postaient la vidéo de leur suicide. Où lire ne réconfortait plus, Lire ne guérissait plus » «  Alors pourquoi Continuait - elle à écrire? Elle écrivait pour laisser une trace , même si elle ignorait qui la recueillerait . » ....

Sans rien dévoiler je dirai que la fin déçoit un peu , je ne suis pas adepte des romans de science fiction apocalyptique .
Le lecteur reste en proie à ses questionnements.
Cependant ce roman d'anticipation suscite une réflexion intense sur l'écriture , le pouvoir des lieux, les intrusions cauchemardesques dans notre vie personnelle , le malaise, le chagrin, les doutes ou la puissance d'une imagination trop fertile ?
Peut - être un prochain livre tranchera t- il ces questions?
« Les fleurs de l'ombre » ont été écrites simultanément en français et en anglais .
Le chat de l'histoire«  Chablis » ne rassure pas.... pour moi, amoureuse des chats....
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