AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Totophe17


Christian Rossi nous invite à suivre les péripéties de Woan, guerrier Apache contemporain du grand chef Geronimo.

Nous apprendrons comment celui-ci pris ce nom après avoir attaqué un village mexicain fêtant Saint Jérôme, Jeronimo ou Geronimo en espagnol. Woan, enfant, verra le retour des guerriers vainqueurs et l'arrivée de la jeune Inès, enlevée par le grand Chef.

Woan aime chasser avec son ami Chatto. Sa vie va basculer lors d'une de ces chasses où il essaiera de tuer un ours poursuivant Chatto. L'ours sera tué par les guerriers mais il a tué Chatto avant. Les règles de la tribu seront appliquées et Woan sera banni de son groupe, devra vivre en solitaire.

Nous suivons son évolution, sa construction d'homme et de guerrier dans le respect de la tradition apache. Grâce à elle, il accepte sa condition de paria car la punition est juste, même si la solitude lui pèse. Sa vie sera jalonnée de rencontres : Lozen, l'indomptable guerrière chihenne, Geronimo, des mexicains ayant peu de scrupules, des trappeurs blancs capables de comprendre et respecter les indiens.

À travers le vie de Woan, Christina Rossi évoque celle de Geronimo, sa lutte pour préserver un territoire aux siens et pour que la culture indienne continue d'exister. Il nous plonge dans la vie quotidienne du peuple apache et dans ses relations avec les hommes blancs, les apaches étant les ennemis des mexicains qui eux sont des tueurs d'indiens car ils ne les considèrent pas comme des hommes.

Christian Rossi insiste sur les valeurs des indiens comme la fidélité en amitié ou une cause. Les indiens renégats passés à la solde des blancs seront pourchassés et tués sans autre forme de justice. Ils peuvent même tuer un membre de la famille s'il a trahi, la notion d'honneur et de clan primant. Christian Rossi parle aussi du chamanisme qui a une grande importance pour ces peuples proches de la nature et à l'écoute de celle-ci.

Christian Rossi montre aussi comment les indiens ont finalement été vaincus. N'ayant pas réussi à les réduire par les batailles, les blancs les intégrèrent dans la société et les occidentalisèrent. On retrouve ainsi Woan en costume et l'un de ses amis comme jockey.

Ce roman graphique propose des planches magnifiques. Les paysages sont grandioses. Les visages des personnages sont plus que réalistes, les visages d'indiens dégageant une majesté, une dignité, une grandeur. Les jeux de lumière sont somptueux, les jeux d'ombre et lumière sur les visages sont sublimes. Les détails dans les paysages sont impressionnants : dans les canyons, dans la végétation. J'ai repris la lecture de certaines pages pour mieux m'imprégner de l'atmosphère dégagée et pour mieux observer chaque détail. J'avais adoré "Hoka Hey !", j'ai adoré Golden West. Les deux rendent hommage à la culture indienne. Et en plus le terme Hoka Hey (en avant) est utilisé plusieurs fois par les apaches.

Si vous avez aimé "Hoka Hey ! ", vous aimerez Golden West.

Commenter  J’apprécie          160



Ont apprécié cette critique (16)voir plus




{* *}