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Critique de JeanPierreV


J'ai fait connaissance avec Henri Roth, cet été, au hasard d'une visite dans une boîte à livres, sur la plage...Dans la grande "famille" des Roth, je ne connaissais que Philip et Joseph. Petite précision, aucun d'eux n'a de liens de parenté avec les autres...
Alors pourquoi pas une plongée dans ce New-York, et dans Harlem des années 14 ? Une plongée comme le promet la 4ème de couverture dans la prohibition, et dans cette Amérique du début du siècle. D'autant plus passionnante si on connaît le New-York d'aujourd'hui, sa vie trépidante, ses voitures, ses grandes avenues...
Ira, jeune gamin héros du livre, vit dans une famille pauvre, dans des immeubles assez sordides. Son père effectue chaque matin des livraisons de lait avec un cheval pour lequel il loue une écurie à Manhattan. Toute la famille loge à Harlem, quartier d'Irlandais. Là, Ira est le "maudit Juif", qu'on raille. "C'est plein de sales goyim d'Irlandais. Ils me traitent tout le temps de sale Juif, et ils cherchent sans arrêt la bagarre."
Henri dépeint ces différentes communautés qui habitent New-York, chacune dans son quartier, celle des juifs au langage si particulier inspiré de l'allemand, (heureusement qu'un glossaire figure en fin d'ouvrage), mais aussi les communautés irlandaises et celle des Noirs. Communautés qui se rejettent, se haïssent.
La Première Guerre mondiale passera par là, les Noirs en reviendront avec une forte volonté de reconnaissance.
Si le père est un peu le raté de la famille, multipliant les projets foireux, il n'en est pas de même de l'oncle d'Ira, Oncle Gabe, devenu membre éminent du parti républicain, ce qui lui ouvre des portes pour pistonner sa famille et l'aider dans ses projets. Et le père d'Ira n'en manque pas. Il se relève de chaque échec, grâce à un nouveau projet...Ira ne l'admire pas...Bien au contraire.
Alors le gamin s'évade de sa condition, voyage grâce à la lecture, "Mais lire, ah ! c'était le gros problème; il passait trop de temps dans les livres, au détriment du reste."... Il leur demandait de lui faire oublier quelle était sa condition de gamin juif, fils de paumé, condition qu'il vit mal, de lui ouvrir de nouveaux horizons. de bien belles pages sur les vertus de la lecture.
Une construction parfois déroutante.On perçoit derrière le gamin Ira du roman, toute la nostalgie de l'auteur pour son enfance. Mais Henri Roth parle aussi de lui, adullte, à Ecclessias, son ordinateur, sur lequel il écrit. le mélange des époques est parfois dérangeant.
Le gamin est attachant, le voyage dans l'histoire et dans ce New-York des années 15- 20 et plus, est dépaysant et passionnant.
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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