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Critique de StCyr


StCyr
22 novembre 2022
Bien qu'il en ait terminé avec sa soeur, Ira Stigman poursuit sa cousine de ses assiduités, qu'elle ne dédaigne certes pas, à telle enseigne que cette dernière, ayant du retard, terme litotique consacré, semble se trouver dans une situation compromettante, ce qui le plonge dans les affres de l'angoisse. Édith, la professeure de lettres, qui devient in fine son amante, représente l'opportunité de s'échapper d'une famille dysfonctionnelle, de caresser le rêve d'accéder à une carrière littéraire, et d'en finir avec Harlem.

Requiem pour Harlem clôture la remarquable tétralogie aux motifs autobiographiques intitulée À la merci d'un courant violent sur une note en mode mineur. C'est une conclusion en demi-teinte, qui n'apporte pas grand-chose à l'économie du récit, si ce n'est une ultime révélation sordide et la consommation de l'émancipation du héros. L'effacement du narrateur octogénaire, aux infirmités attachantes, sans que l'on s'en rende vraiment compte, comme exfiltré subrepticement, ajoute à cette sensation d'inaccomplissement, Un roman un brin décevant, que ce Requiem pour Harlem, où les choses semblent être vues par le petit bout de la lorgnette, l'histoire se focalisant sur quelques personnages sans que l'on sache ce qu'il advient de mains autres. En somme cette ultime opus un peu bancal, qui n'a pas su se hisser à la hauteur des volumes précédents, n'est pas le parachèvement magistral qu'on était en droit d'attendre de cette oeuvre remarquable qu'est À la merci d'un courant violent.

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