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Critique de Ladybirdy


Une claque ce livre! Qui soit révulse soit subjugue et s'il subjugue, on est à même de se demander quelle part noire sommeille en nous pour lire autant d'horreurs.

Ce livre pourra en rappeler d'autres. de mon côté, c'est à Né d'aucune femme auquel je pense.

Duke le narrateur va nous raconter son histoire qui l'a conduit jusqu'à la prison. Avec des mots qui sont à lui parce que l'homme n'a quasiment pas été à l'école et qu'il a grandi comme un animal. Ce n'est que très tard qu'il connaîtra son prénom. Dans la maison de l'horreur, les enfants dorment par terre, dans les crottes des nombreux chats. Duke est traité pire qu'un animal. Battu et humilié, il faudra en arriver au viol pour que la police intervienne. . Bienvenue en enfer. Même la lumière a ici des relents poussiéreux et amères.

Duke va grandir placé mais terriblement détruit et traumatisé par son enfance. Il sent le Démon grogner en lui. Il le muselle tant qu'il peut mais comment lutter contre ce mal qui le ronge ?

C'est un texte d'une noirceur sidérante qui nous saute aux yeux non sans mal. Un texte qui nous retrace la fatalité d'un adulte qui n'a pas eu les armes ou les fleurs pour se construire, à qui on aura légué que du laid, et deviendra cette continuité de la nuit de Dante.

Malgré tout, la lumière viendra se poser car Duke ressent aussi le beau et le bon. Il en aura peur parce que quand on a vécu si longtemps dans le noir, le beau ne peut faire que passer. Parce qu'il y a des ombres qui jamais ne quittent son maître. C'est son histoire. le démon de la colline aux loups. Âmes sensibles s'abstenir.
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