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Critique de Blok


J'ai lu ce livre un peu par hasard il y fort longtemps. Ma femme fréquentait alors l'Ecole Normale d'institutrices (cette institution, qu'on eut bien tort de supprimer, existait encore. J'eus la curiosité de le lire malgré ma mauvaise opinion générale de son auteur. A vrai dire, il ne m'en reste pas grand chose et je ne peux honnêtement le critiquer à proprement parler.
Alors, me direz-vous, pourquoi en parler ?
Il y a quelques semaines, je visitai pour la deuxième fois le beau château de Chenonceau, mon château de la Loire préféré. A cette occasion, je fis quelques lectures complémentaires sur son histoire et appris ainsi qu'au XVIII siècle il avait été la propriété du fermier général Claude Dupin, ami des arts et des lettres et protecteur de Jean -Jacques Rousseau, qui vécut quelques temps au château en qualité de secrétaire de son bienfaiteur, mais aussi, et c'est là que les choses deviennent intéressantes, de précepteur de son fils, Jacques -Armand. On a peu de détails sur l'éducation que cet Emile reçut de son maître ni sur le métier manuel que ce dernier lui fit certainement apprendre en vertu de ses principes. On peut cependant supposer qu'il ne lui plut pas et ne tira d'ailleurs guère de profit des autres leçons que Rousseau lui prodigua, puisque, devenu adulte, il se lança dans une vie de débauches et de spéculations hasardeuses au point de mettre en danger la fortune de son père. Ce dernier dut s'adresser deux fois à la justice, je vous passe les détails. Emprisonné deux fois, ses parents le firent finalement libérer. Déporté à l'île de France (aujourd'hui île Maurice) il y décéda en 1767.
Entre temps, Rousseau avait publié l'Emile. Quel rapport ?
Eh bien, selon Saint -Paul,(entre autres) "vous reconnaîtrez l'arbre à ses fruits".
Et on dit aussi que celui qui n'est pas capable d'enseigner enseigne comment enseigner.
On peut aussi rappeler que Rousseau n' exerça pas en revanche ses talents de pédagogue sur les cinq enfants qu'il eut de sa servante, Marie -Therese Levasseur, puisqu'il les mit tous les cinq aux Enfants Trouves. Il s'en expliqua dans son plaidoyer pro domo, "Rousseau juge de Jean-Jacques" où il déclara qu'il avait ainsi entendu leur faire donner un "état honnête". En effet les malheureux enfants n'eurent guère l'occasion de mal tourner, l'espérance de vie dans ces établissements étant, au mieux de quelques mois.
Je ne peux noter le livre, ne l'ayant pas (ou si peu) critiqué sur le fond.
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