Naitre c’est apprendre à mourir mais renaitre, c’est accepter de vivre un stade supérieur dans notre rapport à la vie. Une renaissance c’est vivre un éveil, sortir d’une ombre pour apparaître au monde autrement.
La bien-pensance qui trop souvent coupe la parole, interdit les choses ou assure de penser droit, avait eu tort sur cet amour sincère. Parfois, il faut savoir contempler le monde qui nous entoure d’une manière détachée, car dès qu’on le regarde les yeux fermés, il s’arrête aussitôt de nous oppresser. La vie c’est pragmatique, c’est du sur mesure pour chacun.
Mais quelle contingence ! Quel aléa ! Du pur hasard dirait-on. Le hasard, ce mot indéfinissable et qui permet de dire tout. Ce mot que certains emploient pour dire qu’il est partout et que d’autres utilisent pour dire qu’il est nulle part. Le hasard, cette puissance floue qui nous cache les causes et nous plonge dans l’ignorance. Le hasard, celui-là même que l’on trouve alors qu’on ne le cherchait pas, que l’on rencontre sans que ce fut un objectif.
Je lui fis mon dernier adieu en l’embrassant fiévreusement sur la glabelle et en lui chuchotant « Je t’aime papi » un « je t’aime » inconditionnel que je n’eus pas désiré qu’il entendît pour ne pas lui faire trop de peine à mourir. Il disparut deux jours plus tard et je le rajoutai à la table des abonnés absents ; celle que je dresse secrètement dans ma tête à chaque repas de famille.
Les limites n'existent pas, seuls les obstacles nous freinent.
On peut trouver du beau dans tout, pourvu qu'on se soit fait des yeux sensibles aux merveilles
La vie a la couleur qu'on lui donne ; et pour Christiane, elle était des plus noires.