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Critique de soeurcierelitteraire
La pilule est présentée comme une révolution pour les femmes. Elle est le moyen de contraception le plus utilisé, et souvent le premier envisagé et prescrit aux jeunes filles. Pourtant, dès les années 60, elle commence à être remise en question pour ses effets secondaires. Ses défenseurs et ses détracteurs s'affrontent régulièrement depuis...
Dans cet essai, Alexandra Roux s'appuie sur de nombreuses études et archives pour défaire l'évidence de la pilule. Elle interroge la manière dont on est arrivés à cette pilulocratie et quels intérêts elle sert. Pour le comprendre, cela passe par la chronologie de la construction du contrôle médical du corps des femmes.
L'ouvrage se divise en trois parties, ma préférée étant celle se concentrant sur les lobbies et comment le pilulocentrisme leur profite. Saviez vous par exemple qu'il y avait autrefois des bougies et des fonds d'écran de téléphone à l'effigie de certaines pilules ? Qu'il existait des publicités de femmes à moitié nues pour les promouvoir ? Vous étiez-vous déjà demandé pourquoi les pilules portent des prénoms féminin ? Ce marketing genré qui promeut l'idée d'une certaine féminité cherche à faire oublier aux femmes les effets secondaires qui les menacent... et à mieux leur faire avaler la pilule.
J'ai été impressionnée par la clarté de cet essai émaillé de graphiques et illustrations, épatée par le talent de vulgarisation de l'autrice qui rend ce sujet de santé publique accessible. Ce livre permet de comprendre les tensions et les polémiques sur ce sujet, mais aussi de se faire sa propre opinion.
Un passage m'ayant marquée est notamment celui sur l'étude d'une pilule masculine, pour laquelle la question de la libido est très importante : il ne faudrait pas que les hommes contraceptés viennent à la perdre. Pourtant, au moment d'élaborer la pilule féminine, ce sujet était caché sous le tapis !
Dans cet essai, Alexandra Roux s'appuie sur de nombreuses études et archives pour défaire l'évidence de la pilule. Elle interroge la manière dont on est arrivés à cette pilulocratie et quels intérêts elle sert. Pour le comprendre, cela passe par la chronologie de la construction du contrôle médical du corps des femmes.
L'ouvrage se divise en trois parties, ma préférée étant celle se concentrant sur les lobbies et comment le pilulocentrisme leur profite. Saviez vous par exemple qu'il y avait autrefois des bougies et des fonds d'écran de téléphone à l'effigie de certaines pilules ? Qu'il existait des publicités de femmes à moitié nues pour les promouvoir ? Vous étiez-vous déjà demandé pourquoi les pilules portent des prénoms féminin ? Ce marketing genré qui promeut l'idée d'une certaine féminité cherche à faire oublier aux femmes les effets secondaires qui les menacent... et à mieux leur faire avaler la pilule.
J'ai été impressionnée par la clarté de cet essai émaillé de graphiques et illustrations, épatée par le talent de vulgarisation de l'autrice qui rend ce sujet de santé publique accessible. Ce livre permet de comprendre les tensions et les polémiques sur ce sujet, mais aussi de se faire sa propre opinion.
Un passage m'ayant marquée est notamment celui sur l'étude d'une pilule masculine, pour laquelle la question de la libido est très importante : il ne faudrait pas que les hommes contraceptés viennent à la perdre. Pourtant, au moment d'élaborer la pilule féminine, ce sujet était caché sous le tapis !
