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Critique de Annette55


Découvert au hasard d'une visite à la maison de la Presse locale et la rencontre durant quelques minutes avec l'auteur , je viens de lire cet ouvrage d'une traite ou presque , ( aidée par les bourrasques et la pluie) .

Du lion Bavarois , monument de la grande guerre, perdu dans la forêt meusienne sous lequel on découvre un cadavre , à un homme parlant italien durant son coma, aux vêtements d'un enfant juif cachés au creux d'une vieille malle usée, la fiche d'un officier nazi, des articles de presse , Serge Bruder mène l'enquête à propos de ses racines et celles de sa famille afin de trouver les clés unissant tous ces êtres à travers l'histoire, et le temps.

Le fil narratif est fluide, l'écriture élégante , le style précis , les descriptions donnent l'impression d'être projetés sur les lieux : détails architecturaux remarquables, connaissance des lieux évoqués , en particulier Venise , la campagne meusienne ,
paysages lorrains du coeur du saillant de Saint- Mihiel aux villages environnants , les allers et retours entre passé et présent , de 1915 à 1938 - 1940, jusqu'en 2010 apportent du dynamisme et du souffle à chaque chapitre .

Différents personnages égrènent leurs souvenirs, s'additionnant avec harmonie au fil de l'enquête, intriguant le lecteur qui veut en savoir plus .

Un très beau roman , pétri d'humanisme et de belles valeurs .

Son souffle nous emporte dès les premières pages . L'auteur fait preuve d'une curiosité inlassable, d'empathie, de bienveillance , d'un beau travail d'historien en enquêteur passionné, cultivé et rigoureux.

Les hommes et les femmes y sont présentés avec leurs émotions , leurs faiblesses ,leurs lâchetés —- entre ombre et lumière ——les lieux et les situations sont très vivantes et précises, fouillées, entre «  petite et Grande Histoire » .
Jamais lassant , un ouvrage agréable à lire , qui fait du bien .
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«  Venise n'est pas la ville des amoureux .
Venise est la résidence de l'amour. »
«  C'est une nuance qui n'est accessible qu'à l'art et à quelques privilégiés qui savent jouir de leurs sens parfois avec excès , mais jamais avec vulgarité .Mais il faut faire attention , Venise n'est pas jolie , Venise est belle .
Comme une femme , elle tient sa beauté de ses contrastes faits du plus lumineux qu'elle offre aux regards et du plus sombre qu'on ne peut deviner .
Sais - tu que ce sont les Vénitiens qui ont inventé le ghetto ?
—- Oui, en 1516 , j'avais étudié l'histoire » ...
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