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Critique de Verdorie


Si les illustrations de L. Royo restent résolument tournées vers le fantastique, ce porte-folio, regroupant des dessins, esquisses et peintures réalisés entre 1995 et 1998, joue d'avantage sur la corde science-fictive et nous projète (essentiellement) dans des mondes post-apocalyptiques.

Le sujet principal (en avant-plan) reste toujours la femme... rêvée, fantasmée et sublimée (!), souvent peu vêtue et au physique flatteur. Or, dans cette femme, représentée comme forte, courageuse, parfois coquine, mais plus souvent guerrière, on devine aussi les fêlures...
Sur beaucoup d'illustrations on peut voir la peau stigmatisée par des griffures ou petites blessures et ces écorchures se reflètent également dans les regards : désespoir, rage, peur, méfiance, fureur...ou envie... Sexuel dans ce dernier cas, puisque les croquis, épures et peintures de Royo sont régulièrement imprégnés d'érotisme.

Mais pour lire les histoires cachées dans les représentations du peintre, il faut observer les arrière-plans. Dans cet album-ci on découvre avec une précision quasi photographique et dans les nuances tumultueuses, les vestiges de l'humanité à l'abandon, bâtiments détruits, villes anéanties, voitures encastrées... ou encore, des traces de "Guernica" comme dans le tableau "Gris sur gris encore plus gris".

Huit pages/planches sont consacrées à "La planète des singes" que Royo a essayé (avec succès) de replacer dans un contexte plus réaliste et plus effrayant encore : "Rendons-leur un univers plus angoissant, où la hiérarchie primitive serait plus évidente et où les humains évolueraient dans un univers totalement animal"...sous "des ciels denses, obscurs et plombés".

L'album s'achève sur une note plus fantastique avec sept pages/planches de l'illustre série "L'ange porté"... ange bio-mécanisé, ange déchu ? ange cassé ?... et la femme devient alors tendresse, caresse, amante, aimante...
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