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Critique de Franz
Griffe d'ours.
Répondant à l'appel au secours d'Angela, une amie de longue date, Kit Carson est accouru à Vancouver avec ses indéfectibles compagnons, Tex Willer, Kit Willer et Tiger Jack mais Angela et Robert Flynn, son mari, ingénieur des chemins de fer, détenteur de preuves accusatrices contre un potentat local de la compagnie ferroviaire ont déjà été mollestés avant que Robert ne soit abattu sous les yeux d'Angela. Carson prend ses quartiers chez son amie afin de la protéger d'un nouvel attentat. Les sbires de l'intraitable poussah Warberg reviennent à la charge la nuit afin de récupérer le dossier compromettant et d'effacer tous les témoins. Insatisfait de la tournure prise par les évènements, Warberg décide de solliciter un tueur impitoyable, cruel et redoutable, Wes Kircher, surnommé Griffe d'Ours car il lacère et tue ses victimes avec une patte de grizzly. Fin connaisseur des forêts boréales, Kircher est aussi un pisteur hors pair, un tireur infaillible qui sait se rendre invisible. Pour Tex et consorts, Kircher et ses hommes sont des durs à cuire quelle que soit la puissance de l'incendie en marche.
"Artiglio d'orso" (Tex 746, déc. 2022) s'insère entre "Vancouver" (Tex 745, nov. 2022) et "Il grande incendio" (Tex 747, janv. 2023). Il développe la figure diabolique de Wes Kircher et l'étendue de son emprise maléfique. Pasquale Ruju a scénarisé une histoire prenante qui s'appuie sur des faits historiques avérés mais peu documentés comme l'incendie qui ravagea Vancouver, ville de la Colombie britannique construite alors en bois, au XIXe siècle. Des personnages forts et marquants illuminent le récit tels Angela, Robert, John Stewart, policier courageux et intègre mais aussi le vieux chercheur d'or Bart Dalbow et son jeune ami, l'Indien Squamish, Joe Mathias Capilano. Les malfrats constituent une belle galerie de trognes patibulaires. Ils ne font pourtant pas que de la figuration. Ils véhiculent aussi une histoire et des sentiments même si la violence est leur langue dominante. À cette histoire forte, Corrado Mastantuono donne corps et âme. Tout frise la perfection sous ses pinceaux, ses feutres, ses plumes et son encre de Chine. Découpage, mise en page, cadrages relèvent de la virtuosité. Gros plan taillé à la plume ou plan d'ensemble fouillé, tout est toujours lisible même si l'oeil se repaît des détails et broute en gourmet les surfaces. Tout est beau, surprenant et puissant chez cet auteur romain. le plus bluffant réside peut-être dans la science des noirs et blancs avec des contrastes expressifs et saisissants. Les 342 pages de l'aventure canadienne, inédites en France, laissent une trace indélébile dans l'imaginaire des heureux lecteurs.
Répondant à l'appel au secours d'Angela, une amie de longue date, Kit Carson est accouru à Vancouver avec ses indéfectibles compagnons, Tex Willer, Kit Willer et Tiger Jack mais Angela et Robert Flynn, son mari, ingénieur des chemins de fer, détenteur de preuves accusatrices contre un potentat local de la compagnie ferroviaire ont déjà été mollestés avant que Robert ne soit abattu sous les yeux d'Angela. Carson prend ses quartiers chez son amie afin de la protéger d'un nouvel attentat. Les sbires de l'intraitable poussah Warberg reviennent à la charge la nuit afin de récupérer le dossier compromettant et d'effacer tous les témoins. Insatisfait de la tournure prise par les évènements, Warberg décide de solliciter un tueur impitoyable, cruel et redoutable, Wes Kircher, surnommé Griffe d'Ours car il lacère et tue ses victimes avec une patte de grizzly. Fin connaisseur des forêts boréales, Kircher est aussi un pisteur hors pair, un tireur infaillible qui sait se rendre invisible. Pour Tex et consorts, Kircher et ses hommes sont des durs à cuire quelle que soit la puissance de l'incendie en marche.
"Artiglio d'orso" (Tex 746, déc. 2022) s'insère entre "Vancouver" (Tex 745, nov. 2022) et "Il grande incendio" (Tex 747, janv. 2023). Il développe la figure diabolique de Wes Kircher et l'étendue de son emprise maléfique. Pasquale Ruju a scénarisé une histoire prenante qui s'appuie sur des faits historiques avérés mais peu documentés comme l'incendie qui ravagea Vancouver, ville de la Colombie britannique construite alors en bois, au XIXe siècle. Des personnages forts et marquants illuminent le récit tels Angela, Robert, John Stewart, policier courageux et intègre mais aussi le vieux chercheur d'or Bart Dalbow et son jeune ami, l'Indien Squamish, Joe Mathias Capilano. Les malfrats constituent une belle galerie de trognes patibulaires. Ils ne font pourtant pas que de la figuration. Ils véhiculent aussi une histoire et des sentiments même si la violence est leur langue dominante. À cette histoire forte, Corrado Mastantuono donne corps et âme. Tout frise la perfection sous ses pinceaux, ses feutres, ses plumes et son encre de Chine. Découpage, mise en page, cadrages relèvent de la virtuosité. Gros plan taillé à la plume ou plan d'ensemble fouillé, tout est toujours lisible même si l'oeil se repaît des détails et broute en gourmet les surfaces. Tout est beau, surprenant et puissant chez cet auteur romain. le plus bluffant réside peut-être dans la science des noirs et blancs avec des contrastes expressifs et saisissants. Les 342 pages de l'aventure canadienne, inédites en France, laissent une trace indélébile dans l'imaginaire des heureux lecteurs.
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