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Critique de dido600


Plus d'un demi-siècle après, les pieds noirs et autres
français tenants de l'«Algérie française», campent
sur leurs positions, et pensent détenir la vérité sur leur
«histoire» ne supportant aucun regard critique sur ce
qui fut leur «Algérie heureuse». Pis encore, parfois accompagnés
de leurs enfants et petits-enfants, ils sont à
l'offensive, tout particulièrement en France... et dans certains
pays où ils s'y sont réfugiés (la plupart en Espagne
du temps de la dictature fasciste de Franco, en Israël
aussi...). Anciens mercenaires et fomenteurs de
coups tordus, parfois criminels de haut vol, adeptes des
méthodes expéditives (au 19 avril 1962 seulement,
l'auteur indique qu'il y a eu 15 355 attentats terroristes
– «ratonnades», plastiquages, bombes, assassinats par
balle ou au couteau de para... - faisant 1 622 morts dont
239 Européens et 1383 «musulmans». Un journaliste
américain avait avancé au milieu de l'été 1962, 2 200
morts... dont 71 en France), parce qu' «amnistiés» (seulement
quatre condamnés à mort et exécutés, le dernier
Bastien-Thiry en mars 63) et soutenus par des
«anciens» devenus «hommes politiques», parfois au
pouvoir (beaucoup sont entrés dans l'Ump à sa création),
ils donnent des leçons à l'extrême droite et aux
gaullistes de droite, tout le reste étant «descendu en flammes
». Quant aux Algériens et à l'Algérie, «arabes» et
«musulmans», ils restent les «donneurs d'ordres», les
«maîtres» de ceux qu'ils toujours considéré comme des
«indigènes», des «sous-hommes» servant de subordonnés
et de boucs émissaires, devant obéir au moindre
événement. Les assassins d'hier sont exaltés et les criminels
de l'Oas connus sont honorés à travers des plaques
de rues, des stèles et des musées. L'auteur note
que la France comptait, fin 2013, quelque soixantedix
«lieux de mémoire» de cette nature. Sur les quatre-
vingt-dix ouvrages recensés à la mémoire d' «ex»,
l'auteur n'en a rencontré qu'un (1) seul «esquissant
un remords»... Un lobby tenace, «fabriquant de toutes
pièces des concepts punching-balls»... Heureusement
faciles à démolir d'autant «qu'ils ne sont défendus
par aucun historien sérieux». Bref, comme le dit
l'auteur, il y a «confiscation de la «nostalgérie» par
l'Oas et ses héritiers»... un courant qui «bloque l'histoire
», empêchant, en France, les évolutions «nécessaires
» quant à l'évaluation du passé colonial.
Je pense que Alain Ruscio L'auteur a estimé «nécessaire» de rappeler,
à travers des faits, ce que furent et ce que
firent les tenants de l'Algérie française et ce
que fut et ce que fit l'Oas, matrice d'une certaine
«écriture» de l'Histoire. Très difficile, très pénible à
lire par ceux (Algériens et Européens libéraux) qui
ont vécu, de près ou même de loin, les discriminations
de la population coloniale (un «apartheid» au
mur invisible) et les tueries commises par les «ultras
»... qui ont commencé leurs méfaits, de manière
organisée, déjà le 18 novembre 1954 (un groupe d'ultras
ayant assassiné un cadre du Mtld, cordonnier
de son état à Bab El Oued)
Débloquer l'histoire ce sera contribuer a' liberer la socièté française ( p252)
Un roman tres intéressant a' parcourir
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