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Critique de Allantvers


Quel destin plus grand et plus terrible que celui de Salem? Les autres enfants de minuit, nés comme lui en 1947 avec le pays, ont certes aussi reçu des dons surhumains du fait de cette naissance mais pas les pouvoirs de démiurge de Salem, à l'origine de tous les événements qui vont rythmer la vie cahotique de la jeune Inde : la partition, les conflits, la corruption, tout est de sa faute, de même qu'il est à l'origine de tous les drames familiaux.

Ce roman est délirant, vertigineux, jouissif, déroutant, en un mot : magique. Difficile en effet de ne pas faire le parallèle avec Cent ans de solitude en terme d'expérience de lecture : passé l'effort (significatif, l'effort) initial pour trouver son rythme et ses marques dans une narration particulièrement originale, quelle jouissance de se laisser happer par la névrose colorée de sa folie, la richesse de ses ramifications et la luxuriance des sensations qu'elle inspire! le repère rationnel et solide de l'Histoire avec un grand H est pourtant bien là, mais mêlé avec tant de brio à la fantaisie que l'on finit presque par croire au pouvoir de Salem.

Et c'est en refermant le livre que se révèle tout le génie de cette construction littéraire brillante, comme une parabole riche et violente des premiers temps de l'Inde indépendante que ses premiers enfants, trop divers, trop jeunes, n'auront pas réussi à mener à la maturité.
Etourdissant!
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