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Critique de Bruidelo


Ça ne manque pas de qualités, mais ça ne m'a pas fait décoller - un peu à l'image du personnage principal, Miles, très sympa, intelligent, quelqu'un de bien vraiment, mais ça n'empêche, sa femme veut le quitter parce que la vie avec lui n'est pas bien folichonne, surtout au lit.
Alors oui, bien sûr, je l'ai appréciée, elle ne manque pas d'intérêt, cette atmosphère désenchantée d'une ville déchue, en crise, après la vente de l'usine à papier, de la chemiserie, de l'usine textile des Whiting à des multinationales qui les ont pillées puis fermées. Et puis il y a autour de Miles beaucoup de bons personnages aux caractéristiques plus saillantes que lui, son bouffon de père, Max, crado, alcoolo, sans-gêne; la terrible veuve Whiting, redoutable manipulatrice; John Voss, l'ado souffre-douleur, désespéré, dépenaillé, qui suscite en nous autant de pitié que d'inquiétude... Et c'est bien ficelé, avec des flash-backs bien sentis, souvenirs d'enfance de Miles qu'il met bien longtemps à comprendre ou éclairages sur cette famille Whiting dont les hommes semblent, génération après génération, tous voués à épouser la femme dont la mission sur terre est de leur pourrir la vie.
Mais quand cette peinture d'une banalité fertile en sourdes désillusions laisse place à une scène d'un registre bien plus violent, on peine à y croire, on a l'impression que dans cette ville endormie, ça ne peut être qu'un mauvais rêve, ça ne fonctionne pas très bien.
Bref, un assez bon roman, mais n'en attendez pas le grand frisson.
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