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Critique de chroniquesdepapiers


Du sang et du sexe. À outrance. Deux ingrédients explosifs qui hantent les pages de ce roman d'horreur. Un récit qui fera voyager le lecteur dans les arcanes de l'Enfer, dimension parallèle au monde des Humains, source d'une foule de démons aussi hétéroclite que terrifiante.
La couverture donne de suite le ton, et sonne comme un rappel aux films de genre des années 80. Bestiale, sanglante, avec un soupçon de romantisme. Tournez-là, et appréciez la saveur du goût du sang.

Trois morts. Une mise en scène abominable, perpétrée dans un décor de pierre, humide et fermé. le piège parfait. Michaël Sailliot a choisi avec soin le coeur-même de l'action : les Boves d'Arras. Un lieu mystique, confiné, à l'aspect rude et inquiétant. Non sans rappeler une scène du long-métrage le Loup-Garou de Paris, cette introduction est séduisante et donne envie de s'aventurer plus loin.
Avec un prologue bien mystérieux débutant au milieu du XXème siècle, l'auteur frappe également d'entrée avec des attaques commises par un lycanthrope.

Place ensuite au présent, et la fameuse scène des Boves. Dépêché sur place, le lieutenant Papadhópoulos va rapidement voir son enquête tomber dans une impasse, à son grand désarroi. Dos au mur, tête brûlée ignorant la hiérarchie, il va s'octroyer les services de son meilleur ami, un homme possédant des dons aux pouvoirs ambigus. Belle référence ici à un personnage phare de l'oeuvre de Lovecraft.
L'auteur permute son histoire en trois blocs scindés, qui vont finir par s'entrecroiser. Les humains d'un côté, ignorants du danger sous-jacent qui s'immisce dans leur monde. Ensuite, les démons, horde de monstres sanguinaires, immortels, égoïstes et condescendants. Puis au milieu, tel un inhibiteur, le frère Alvaro. La clé de voûte de ce roman : un charisme certain, mélange improbable de cruauté et d'empathie.

La vulgarité émaille les nombreux dialogues, et les scènes violentes, crues et répétées, sont néanmoins amorties par la présence omniprésente de l'humour. le récit porte l'empreinte du second degré, et le côté cliché voulu par l'auteur s'en trouve être amusant, et non ennuyant. Seul bémol, à mettre sur le compte du loup-garou. Sa présence, ardemment désirée, tarde à venir et c'est là une pointe de déception.
Mais la plume de Sailliot permet de ne pas se formaliser trop longtemps sur ce détail. En définitive, une très bonne surprise, agréable fusion d'horreur et d'humour noir.
Lien : https://chroniquesdepapiers...
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