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Critique de tolitolu


J'avais été littéralement absorbé par la première trilogie de Strom. Je trouvais l'idée géniale, l'intrigue très bien menée et l'univers qui se développait autour des chevaliers de l'insolite absolument fantastique. Autant dire que j'en attendais beaucoup du premier tome de la seconde saison. Qu'en ais-je pensé ? La réponse toute suite... après la pub.
J'ai noté une volonté des auteurs de toucher un nouveau lectorat. Tout d'abord, par le rappel des événements de la première trilogie et des bases de l'univers de Strom, puis également par des clins d'oeil appuyés (je pense notamment à la mention de la véritable identité du maeström) et des notes de bas de page à profusion. Cela me faisait sourire au début, mais m'agacait sur le long terme.
Je trouve le système des âmes assez ingénieux. J'avoue avoir découvert avec appréhension cette nouvelle mécanique, car pouvant facilement mener à des situations très compliquées (Raphaël dans le corps de Raphaëlle qui parle à Raphaëlle dans le corps de Raphaël, par exemple). Pourtant, les échanges d'âmes sont fluides et faciles à suivre (il n'y en ni trop ni pas assez).
La simulation de la Géode est, je trouve, un peu redondante. Elle n'est qu'un prétexte pour ressortir le Dragon Jaune. J'aurais préféré de vrais exercices de terrain. D'ailleurs, en parlant de formation, je trouve qu'elle n'en finit pas. Je veux bien comprendre que la spécialisation de Raphaëlle (dans l'enseignement) nécessite des études supérieures plus approfondies mais pour Raphaël... Rien ne l'empêcherait d'être apprenti sous la juridiction d'un séide et de faire quelques enquêtes... Bref.
Un point très positif est la manière pour les différents "invités" dans l'esprit de numéro 7 de concevoir ce monde mental. Cela permet à l'âme de garder un certain mystère (c'est pas partout pareil pour tout le monde, il n'existe pas de "vérité absolue"). Les trois lignes de dialogues qui ont déterminé l'univers dans lequel ils évoluent chacun arrivent à point nommé. Cette coïncidence peut paraître vraiment opportune et aurait pu être amenée de manière plus discrète (quelque chapitres avant peut être).
Soyons franc. L'insertion dans l'esprit de numéro 7 de l'âme de Jules, toutes les péripéties qui suivent et aboutissent sur la mort du chancelier n'avaient qu'un seul but : faire de Tristan le nouveau numéro 7. Pourtant, je trouve qu'Emmanuel et Benoît de Saint-Chamas se sont très bien débrouillés pour mettre de la profondeur à la "traîtrise involontaire" d'Arthur Bertier. Cependant, la réponse du superordinateur Soleil quant à la culpabilité de numéro 7 me semble logique ("ni oui ni non") mais son incapacité à se justifier me laisse perplexe. J'y vois plutôt un message des auteurs : "ce n'est pas à Soleil de tout résoudre parce que sinon c'est pas marrant".
À mon plus grand contentement, Cybille n'est pas un personnage mis à de côté dans les tomes qui suivent l'arc narratif de sa guérison. Elle sert énormément par ses visions prophétiques. J'ai d'ailleurs repéré le clin d'oeil à l'histoire du tome 2 de la saison 2 parmi les dessins du cahier dans lequel elle dessine ses visions. Toutefois, je suis un peu déçu de ne pas entendre de nouveau parler d'Oran.
Le retournement de situation de la découverte de l'identité de l'âme dans l'esprit de numéro 7 est intéressant. J'émets malgré tout des réserves sur la raison pour laquelle le visage de Jules reste flou dans les souvenirs d'Alain. Encore une fois, j'y vois une facilité de la part des auteurs pour ne pas que l'équipe trouve trop rapidement qui me fin mot de l'histoire.
J'aime bien ce tome. Les quelques imperfections, redondances et facilités que j'ai pu relever au cours de ma lecture ne sont que le fruit de l'attente et de mes espoirs excessifs que j'ai placé dans cette nouvelle saison. Je suis charmé par "Le labyrinthe des âmes" et j'attends impatiemment le deuxième tome !
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