Dans les premiers chapitres de ce premier roman, si l'on n'a pas été hypokhâgneux, si on n'a pas souhaité l'être, on se demande quel intérêt, hormis ethnologique, il y a à le lire. L'écriture peut-être, saccadée, brutale, parfois télégraphique, comme douloureuse même. L'usage du vous, constamment, par nature vous interpelle et vous amène à vous identifier, peu ou prou, à l'un des personnages. Bien mais sans plus, si on jette l'éponge.
Alors, on continue et outre l'aspect esclavagiste, inconscient et bachoteur de cette préparation à Normale Sup, apparaît une amitié amoureuse, décrite avec pudeur, comprise un peu tard, peut-être trop tard.
Roman autobiographique, on ne sait. On ne veut de toute façon pas savoir, on y croit, c'est tout, c'est déjà beaucoup. Cette forme d'amitié peut ne pas être comprise par tous. Elle peut ne pas être vécue de cette manière, mais chacun peut, au-delà de ne pas oublier de vivre, chacun doit, être à l'écoute, vivre pleinement ce qui lui est offert et le dire!
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