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Critique de AMR_La_Pirate
Carlos Salem est un écrivain très fidèle au festival de littérature policière Toulouse Polars du Sud… C'est là que je l'ai rencontré, que j'ai apprécié sa poésie et son humour au gré des rencontres auxquelles il participait et qu'il animait de sa dégaine et sa verve inimitables.
Lorsque je lui ai dit que je n'avais pas encore lu ses livres et que je souhaitais découvrir sa plume en version originale, il m'a conseillé ce roman, non traduit en français, Un violín con las venas cortadas…
Une ville : Paris… L'ambiance des berges de la Seine, sa faune particulière.
Un sommet qui réunit les chefs d'état du monde entier et auquel participe évidemment Yuri et Johnny, les présidents russe et américain.
Un maire de Paris boulimique (quoique…) mal dans sa fonction et dans son couple…
Une journaliste en mal d'amour et en quête de vérité (forcèment), un tueur à gages mal voyant, un clochard un peu cabossé, des amateurs d'oiseaux…
Des mafiosos, des parieurs… Trop de chance (enfin, c'est à voir)…
Des médias en quête de scoop, des chaines en continu qui cherchent quelque chose à dire.
Douze heures : tout commence vers six heures quinze quand une jeune femme, le crane rasé, vêtue de noir, pieds nus, se tient debout, en équilibre sur le parapet du Pont Notre Dame… À son cou est attachée une corde reliée à un coffre fermé. Près d'elle, un violoniste se tient de dos et joue des mélodies silencieuses car son stradivarius n'a plus de cordes…
À dix-huit heures quinze, nous aurons le fin mot de cette histoire et la liberté de l'interpréter à notre façon.
Une fille au crane rasé, en équilibre sur le parapet d'un pont, peut-elle changer le monde ? Pourquoi pas, surtout si l'on considère la foule qui se masse sur les rives de la Seine brandissant des pancartes vides et immaculées. Une histoire d'amour et de trahison vieille de vingt ans peut-elle bouleverser l'équilibre mondial au point que les dirigeants se désespèrent de trouver une solution, voire un début d'explication… Encore une fois, ils n'ont rien compris, face à une émulation pacifique et silencieuse qui ne ressemble en rien aux habituelles revendications des populations auxquelles ils ont pris l'habitude de mentir.
Et surtout, il y a ici une ambiance, une musique tant dans l'écriture elle-même que dans la bande-son de ce livre dont chaque chapitre est associé à un morceau musical, classique, contemporaine, populaire. Je me suis laissée emporter dans cette histoire et ses circonvolutions, appréciant autant la satire de la classe politique mondiale que la fantaisie déjantée des personnages, leur folie romantique et lucide au gré d'une journée et de souvenirs enfouis remontant à la surface.
C'est beau, improbable et tellement humain…
Merci Carlos Salem et rendez-vous lors de la prochaine édition de Toulouse Polars du Sud.
https://www.facebook.com/piratedespal/
https://www.instagram.com/la_pirate_des_pal/
Lorsque je lui ai dit que je n'avais pas encore lu ses livres et que je souhaitais découvrir sa plume en version originale, il m'a conseillé ce roman, non traduit en français, Un violín con las venas cortadas…
Une ville : Paris… L'ambiance des berges de la Seine, sa faune particulière.
Un sommet qui réunit les chefs d'état du monde entier et auquel participe évidemment Yuri et Johnny, les présidents russe et américain.
Un maire de Paris boulimique (quoique…) mal dans sa fonction et dans son couple…
Une journaliste en mal d'amour et en quête de vérité (forcèment), un tueur à gages mal voyant, un clochard un peu cabossé, des amateurs d'oiseaux…
Des mafiosos, des parieurs… Trop de chance (enfin, c'est à voir)…
Des médias en quête de scoop, des chaines en continu qui cherchent quelque chose à dire.
Douze heures : tout commence vers six heures quinze quand une jeune femme, le crane rasé, vêtue de noir, pieds nus, se tient debout, en équilibre sur le parapet du Pont Notre Dame… À son cou est attachée une corde reliée à un coffre fermé. Près d'elle, un violoniste se tient de dos et joue des mélodies silencieuses car son stradivarius n'a plus de cordes…
À dix-huit heures quinze, nous aurons le fin mot de cette histoire et la liberté de l'interpréter à notre façon.
Une fille au crane rasé, en équilibre sur le parapet d'un pont, peut-elle changer le monde ? Pourquoi pas, surtout si l'on considère la foule qui se masse sur les rives de la Seine brandissant des pancartes vides et immaculées. Une histoire d'amour et de trahison vieille de vingt ans peut-elle bouleverser l'équilibre mondial au point que les dirigeants se désespèrent de trouver une solution, voire un début d'explication… Encore une fois, ils n'ont rien compris, face à une émulation pacifique et silencieuse qui ne ressemble en rien aux habituelles revendications des populations auxquelles ils ont pris l'habitude de mentir.
Et surtout, il y a ici une ambiance, une musique tant dans l'écriture elle-même que dans la bande-son de ce livre dont chaque chapitre est associé à un morceau musical, classique, contemporaine, populaire. Je me suis laissée emporter dans cette histoire et ses circonvolutions, appréciant autant la satire de la classe politique mondiale que la fantaisie déjantée des personnages, leur folie romantique et lucide au gré d'une journée et de souvenirs enfouis remontant à la surface.
C'est beau, improbable et tellement humain…
Merci Carlos Salem et rendez-vous lors de la prochaine édition de Toulouse Polars du Sud.
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