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Critique de jvermeer
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« Les tableaux sont muets, et pourtant ils nous parlent. Ou, plutôt, nous les faisons parler. La peinture est un art du silence. Dès lors, comment en parler sans rompre ce silence ? »
Dans un musée, une exposition, nous nous arrêtons devant un tableau. Il nous plait. Quelque chose en lui nous parle. S'agit-il des personnages sur la toile ? Des couleurs qui nous touchent ? du style du peintre ? En fait nous ne savons pas bien ce qui nous attire dans cette peinture. Nous savons simplement qu'elle nous plait, nous trouble. Des livres entiers écrits par des spécialistes de l'histoire de l'art ont tenté de nous expliquer. Peut-être aimerions-nous en savoir plus…
Ce beau-livre à l'iconographie d'une grande richesse nous présente cent des plus célèbres histoires de la peinture, selon l'auteur, et le mystère qu'elles renferment. Chaque toile va plus loin que « la première vue », nous fait pénétrer dans les détails tout en faisant des comparaisons avec d'autres oeuvres de l'histoire de l'art. L'on s'interroge :
La « Madeleine pénitente » de Georges de la Tour regarde-t-elle la flamme de la chandelle devant elle, peut-être son reflet dans le miroir, à moins que ce ne soit un pan d'ombre projetée qui ce découpe sur le mur ? Cette ancienne courtisane a-t-elle renoncé aux extases charnelles pour s'apprêter à affronter les extases mystiques ?
Dans sa « Ronde de nuit » Rembrandt nous montre une compagnie d'arquebusiers dirigée par deux officiers qui se met en marche. Les hommes en mouvement avancent dans un désordre total.
L'on peut comparer avec les toiles de portraits de groupe d'autres peintres de la même époque, comme celles de Frans Halz. Chez Halz, l'exigence des modèles est toujours respectée. Ce sont eux les commanditaires : chaque personnage est bien visible et le visage d'aucun n'est sacrifié par rapport aux voisins.
Dans la "Ronde de nuit", chaque personnage est différencié et non figé. Les hommes se sourient, se parlent, ils sont vivants.
Le message n'est plus une simple affaire de portraits…
Que dire de Johannes Vermeer ? La beauté éclatante des tableaux est un véritable défi à l'art ! L'idéal, la perfection paraissent atteints. Certains disent que l'oeuvre du peintre toute de sérénité, de calme, d'intériorité, est si personnelle, unique, qu'il est presque impossible de la décrire et de l'expliquer. Les mots ne sont pas suffisamment forts : délicatesse… harmonie… calme…
On voudrait comprendre. Que se passe-t-il ?
Je vais m'arrêter là dans mes interrogations… À moins que… Allez j'en sors une dernière. Un tableau que j'aime bien…
« Au bar des Folies-Bergère » d'Edouard Manet. On se demande bien qu'elle tour a voulu faire le peintre à ceux qui l'aime ? Suzon, une serveuse des Folies, pose, portant son uniforme de la maison, un long corsage en velours noir. Est-ce une aguicheuse qui vendra ses charmes aux clients à la sortie ? Derrière elle, un miroir. L'énigme du tableau est contenue dans ce miroir. Suzon, placée de face, son reflet de dos aurait logiquement dû être masqué. le reflet la montre bizarrement penchée en avant parlant à un client au regard concupiscent. Alors que cet homme n'est pas présent devant le bar ? Autre détail : dans l'angle supérieur gauche du miroir, les bottines d'une trapéziste dépassent… de cet endroit, il est impossible de voir le reflet de la salle de spectacle ?
Le Manet de 1883, vieillissant et malade, faisait-il encore des farces comme au bon vieux temps ? Une vie d'apparence qui va bientôt s'éteindre…
En feuilletant les pages de ce gros livre à la couverture noire, peu à peu, de spectateur, nous devenons acteur. Où sommes-nous ? Que voyons-nous ? Nous voici engagés par ce que nous voyons, affrontés à l'énigme de la peinture, à l'énigme du beau.
Un livre avec de nombreuses idées de lectures permettant d'aller plus loin.
Lien : http://www.httpsilartetaitco..
« Les tableaux sont muets, et pourtant ils nous parlent. Ou, plutôt, nous les faisons parler. La peinture est un art du silence. Dès lors, comment en parler sans rompre ce silence ? »
Dans un musée, une exposition, nous nous arrêtons devant un tableau. Il nous plait. Quelque chose en lui nous parle. S'agit-il des personnages sur la toile ? Des couleurs qui nous touchent ? du style du peintre ? En fait nous ne savons pas bien ce qui nous attire dans cette peinture. Nous savons simplement qu'elle nous plait, nous trouble. Des livres entiers écrits par des spécialistes de l'histoire de l'art ont tenté de nous expliquer. Peut-être aimerions-nous en savoir plus…
Ce beau-livre à l'iconographie d'une grande richesse nous présente cent des plus célèbres histoires de la peinture, selon l'auteur, et le mystère qu'elles renferment. Chaque toile va plus loin que « la première vue », nous fait pénétrer dans les détails tout en faisant des comparaisons avec d'autres oeuvres de l'histoire de l'art. L'on s'interroge :
La « Madeleine pénitente » de Georges de la Tour regarde-t-elle la flamme de la chandelle devant elle, peut-être son reflet dans le miroir, à moins que ce ne soit un pan d'ombre projetée qui ce découpe sur le mur ? Cette ancienne courtisane a-t-elle renoncé aux extases charnelles pour s'apprêter à affronter les extases mystiques ?
Dans sa « Ronde de nuit » Rembrandt nous montre une compagnie d'arquebusiers dirigée par deux officiers qui se met en marche. Les hommes en mouvement avancent dans un désordre total.
L'on peut comparer avec les toiles de portraits de groupe d'autres peintres de la même époque, comme celles de Frans Halz. Chez Halz, l'exigence des modèles est toujours respectée. Ce sont eux les commanditaires : chaque personnage est bien visible et le visage d'aucun n'est sacrifié par rapport aux voisins.
Dans la "Ronde de nuit", chaque personnage est différencié et non figé. Les hommes se sourient, se parlent, ils sont vivants.
Le message n'est plus une simple affaire de portraits…
Que dire de Johannes Vermeer ? La beauté éclatante des tableaux est un véritable défi à l'art ! L'idéal, la perfection paraissent atteints. Certains disent que l'oeuvre du peintre toute de sérénité, de calme, d'intériorité, est si personnelle, unique, qu'il est presque impossible de la décrire et de l'expliquer. Les mots ne sont pas suffisamment forts : délicatesse… harmonie… calme…
On voudrait comprendre. Que se passe-t-il ?
Je vais m'arrêter là dans mes interrogations… À moins que… Allez j'en sors une dernière. Un tableau que j'aime bien…
« Au bar des Folies-Bergère » d'Edouard Manet. On se demande bien qu'elle tour a voulu faire le peintre à ceux qui l'aime ? Suzon, une serveuse des Folies, pose, portant son uniforme de la maison, un long corsage en velours noir. Est-ce une aguicheuse qui vendra ses charmes aux clients à la sortie ? Derrière elle, un miroir. L'énigme du tableau est contenue dans ce miroir. Suzon, placée de face, son reflet de dos aurait logiquement dû être masqué. le reflet la montre bizarrement penchée en avant parlant à un client au regard concupiscent. Alors que cet homme n'est pas présent devant le bar ? Autre détail : dans l'angle supérieur gauche du miroir, les bottines d'une trapéziste dépassent… de cet endroit, il est impossible de voir le reflet de la salle de spectacle ?
Le Manet de 1883, vieillissant et malade, faisait-il encore des farces comme au bon vieux temps ? Une vie d'apparence qui va bientôt s'éteindre…
En feuilletant les pages de ce gros livre à la couverture noire, peu à peu, de spectateur, nous devenons acteur. Où sommes-nous ? Que voyons-nous ? Nous voici engagés par ce que nous voyons, affrontés à l'énigme de la peinture, à l'énigme du beau.
Un livre avec de nombreuses idées de lectures permettant d'aller plus loin.
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