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Critique de Sofiert


Perdre son ombre et perdre la mémoire. Au point d'en mourir. Étrange destin pour l'humanité, victime d'une pandémie mise en scène par Peng Sheperd.
L'idée me semble originale et donne lieu à de très belles scènes surtout dans les chapitres consacrés à Max qui, victime de l'épidémie , enregistre ses souvenirs sur un magnétophone pour résister à l'oubli.
A côté du couple Max et Ory, l'histoire d' Immanuel qui construit une bibliothèque pour restaurer son lien avec Paul par la quête éperdue du livre de poésie qu'il avait écrit, est très touchante. D'autant qu'aucun lecteur ne peut rester insensible au rôle crucial et inattendu des livres dans la résolution de la perte d'identité..
Le roman se construit de manière très classique, sur le schéma narratif du roman post-apocalyptique : la survenue de l'épidémie , les survivants et les victimes, le périple des bons vers le sauveur, les dérives sectaires et la violence des méchants, les affrontements et la victoire des gentils.

On retrouve ici le mythe d'une apocalypse soudaine, qui se produit de façon irrationnelle par une première victime en Inde, nous immunisant ainsi contre l'idée que l'humanité pourrait être responsable de quelque chose, qu'elle pourrait avoir causé cette apocalypse par son aveuglement . Puisqu'il y aura quelqu'un pour nous sauver. C'est le même modèle que dans ces romans qui mettent en scène l'invasion des zombies ou des extra-terrestres. le scénario du Messie qui va sauver le monde, ici l'ombre d'un aveugle amnésique, est le plus souvent opérationnel dans ce type de fiction.

Entre originalité et tradition du genre, le roman peine pourtant à trouver son souffle, par manque d'un trop plein d'idées inabouties. Certaines scènes sont trop bavardes, alors que d'autres sont trop légèrement esquissée, celles- là même qui auraient pu donner de la profondeur aux personnages.
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