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Critique de Sand94


Sand94
29 décembre 2012
Car tout est là, et une fois de plus chez Sand, l'amour surgit là où nous ne l'attendions pas, bousculant les convenances, les pensées arrêtées, éclairant d'un jour nouveau l'existence et révélant la vérité sur soi.

Flavie va donc petit à petit, comme le papillon du même nom dont il est également question dans le roman, sortir de sa chrysalide pour devenir papillon, mais Sand use ici de la métaphore non d'un point de vue physique (comme cela est souvent le cas), puisque la jeune fille est reconnue dès le début d'une grande beauté, mais d'un point de vue moral. Elle va enfin sortir d'elle-même pour découvrir le monde autour d'elle : Vois-tu, j'avais vécu trop factice, antinaturelle, dans le convenu du monde, dans le scepticisme de l'esprit et dans le vide du coeur. (p.92).

Femme sans passion, si ce n'est passion d'elle-même, l'amour la heurte de plein de fouet et lui fait ravaler ses préjugés. J'ai beaucoup pensé à Elizabeth Bennet en lisant ce roman, non pour le rapport au superficiel, mais pour cette ironie dans les lettres et ces préjugés sur les êtres. Bien sûr les rangs sont opposés entre Lizzie et Darcy et Flavie et Emile, mais les préjugés de classe sont présents et le traitement à quelques similitudes, je ne saurais dire cependant si Sand lut Jane Austen, il me plaît à le penser.

Quoiqu'il en soit, George Sand signe ici un roman à la fois romanesque et ironique, dans lequel elle prend une certaine distance avec le romantisme (il gagnait, avec une agilité superbe, le sommet d'un grand vilain rocher que les petites Anglaises, ses cousines, avaient déclaré « beautiful » : elles sont romantiques. p.24). Sand est en effet, en 1859, dans une phase plus positiviste que romantique comme en témoigne l'empreinte scientifique de ce roman, mais l'amour n'est pas que l'apanage des romantiques. Toutefois bien des éléments marquent encore l'appartenance de Sand au romantisme : l'Italie, le titre prénom de l'héroïne ou encore un certain socialisme perceptible.
Lien : http://leslivresdegeorgesand..
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